Un lycéen a le droit de manifester. Il a le droit de faire la grève. A-t-il le droit d’empêcher d’autres lycéens de travailler ? Si vous répondez non, vous avez tout faux. Un proviseur a demandé à un élève qui voulait s’inscrire en terminale de prendre l’engagement de ne plus participer au blocage des lycées, dont le jeune homme serait un spécialiste. La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) demande au ministre de l’Éducation de désavouer son fonctionnaire. Je peux vous dire comment ça va finir : le malheureux Luc Chatel, qui a accepté le portefeuille le plus difficile du gouvernement, ne va tout de même pas prendre le risque d’une nouvelle révolte à la rentrée. L’élève, qui n’est sûrement pas méchant, intégrera son lycée avec la possibilité d’y jeter le chaos quand bon lui semble. Ouf ! Les libertés seront sauves. Quant à l’autorité, à l’apprentissage, à l’égalité des chances, à la justice, tant pis. On ne peut pas avoir à la fois le droit de bloquer et un lycée qui marche.
HUMEUR
Droit et devoir
Publié le 16/07/2009
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Richard LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2680
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