L'affaire Benalla a empoisonné son été, la somme des problèmes économiques et sociaux qu'entraîne un ralentissement de la croissance s'ajoute à la démission de Nicolas Hulot, fameuse « prise de guerre » qui se transforme en défaite. Sans compter que les syndicats entendent bien, dès cette semaine, remettre sur le tapis les crises d'Air France et de la SNCF. Le chef de l'Etat, en outre, ne cherche guère à apaiser les passions sociales. Par provocation ou inconscience, il multiplie les déclarations susceptibles d'offenser ses concitoyens, comme sa référence aux « Gaulois réfractaires » (à la réforme) qui, contrairement à certains commentaires, n'était pas insultante mais pouvait en indigner plus d'un au moment où le Premier ministre indique qu'il n'y aura aucune largesse sociale dans le budget de 2019.
Nous aurons tous noté que les diverses oppositions de droite et de gauche sont certes incapables de s'unir contre le pouvoir, mais dans l'intensité et le foisonnement des critiques, pour ne pas dire des injures, elles cherchent à se surpasser, ou tout au moins à crier plus fort que l'autre. Il existait déjà un climat morose que la conjoncture incertaine favorisait, mais le comportement excessif des partis d'opposition a alourdi l'ambiance un peu plus. La chute de la cote de popularité d'Emmanuel Macron dans les sondages d'opinion est donc parfaitement explicable. Il n'existe pas de réforme aussi ample qui ne conduise pas un peuple à la crise de nerfs. En élisant le candidat Macron, les Français ont voté pour le changement, sans se rappeler qu'il est (toujours) douloureux. Aujourd'hui, ils en ont déjà assez et préfèreraient des hausses de prestations à des réformes dont l'objectif général est très précisément de rétablir les grands équilibres économiques et financiers du pays.
Une impopularité qui ne le surprend pas
Emmanuel Macron a toujours su qu'en demandant de tels efforts à ses concitoyens, il se rendrait de plus en plus impopulaire. Jusqu'à présent, il a misé sur le mandat qu'ils lui ont accordé, en soulignant qu'il tient la légitimité de ses mesures des scrutins de 2017. Il ne faut pas pour autant qu'il se contente d'avoir réussi il y a quinze mois le plus beau coup de sa vie. Il doit prendre en compte la grogne populaire. Le gouvernement, pressé de faire des économies pour empêcher un déficit budgétaire excessif, n'a pas trouvé mieux que d'accorder seulement 0,3 % d'augmentation des pensions, après quatre années pendant lesquelles, au nom de la stabilité des prix, elles ont été gelées. Les retraités méritent un peu plus de considération. Réforme ou pas, la retraite, en France, est un pacte entre les pouvoirs publics et les citoyens et les premiers doivent veiller au bien-être des seconds.
Macron répond qu'il veut encourager les actifs, pas les retraités. Mais, tant qu'ils ne sont pas morts, les retraités méritent un minimum de considération. Les experts ne cessent de leur lancer à la figure qu'ils ont cotisé pour les générations précédentes, ils s'en moquent. Ils ont cotisé, ils ont mis un part de leurs revenus dans leur retraite, personne ne peut effacer cet effort d'un trait de plume.
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