Échec des négociations : les dentistes sortent les crocs

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Publié le 27/01/2017

Manif dentiste
Crédit photo : AFP

Après les pharmaciens hier, c’est au tour des dentistes de descendre aujourd'hui dans la rue. Ils entendent eux aussi faire pression sur l’assurance-maladie et le ministère. Un projet d’avenant à leur convention se trouve en effet au point mort au lendemain de l’échec des négociations tarifaires.

C’est sur des pancartes déclarant « Marisolde vos dents » ou « les dentistes sortent les crocs » que les dentistes affichent aujourd’hui leur mécontentement devant la CNAM à Paris et soldent ainsi quatre mois de négociations conventionnelles. L’échec est patent puisque, faute d’accord entre les syndicats de dentistes et l’assurance-maladie, un règlement arbitral imposera un prix maximum pour les prothèses.

Les dissensions portent sur un avenant qui prévoit un plafonnement des prix des prothèses moyennant une revalorisation des actes de base, mais aussi les actes conservateurs et de prévention (caries, détartrage…). Un investissement de 806 millions « sans précédent », comme l’avait annoncé Nicolas Revel, directeur général de la CNAMTS, mais qui n’a pas suffi aux dentistes.

Les syndicats, y compris les étudiants, protestent donc aujourd'hui contre le règlement arbitral qui s’annonce moins favorable à la profession. Alors que leurs besoins sont évalués à 2,5 milliards d’euros par les chirurgiens-dentistes, le plafonnement des prothèses va ramener leur gain net à 341 millions d’euros.

Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), qui avait voté à 99,88 % contre l’avenant, a annoncé qu’elle attaquerait en justice le règlement arbitral dès sa sortie en soulevant une question prioritaire de constitutionnalité. De son côté, le premier syndicat de la profession, la Fédération des syndicats de dentistes libéraux (FSDL), a déclaré qu'elle appellerait à des « actions dures », des « arrêts de télétransmissions » et des « grèves dans chaque région, chaque semaine, sur certains soins », si l'arbitrage n'amène pas d'améliorations.