Les pharmaciens engagés dans l’expérimentation de scannerisation des ordonnances apprécient cette évolution. « C’est un gain de temps administratif appréciable » ; « Je ne reviendrais en arrière pour rien au monde » ; « Je ne comprends pas pourquoi cela n’a pas été fait plus tôt ». Les officines engagées dans l’expérimentation de scannerisation des ordonnances plébiscitent la formule. Les premières pharmacies pilotes apprécient d’abord le gain de temps : « La scannerisation nous fait gagner deux heures de travail administratif par jour, temps jusque-là consacré au tri manuel des ordonnances », explique Anne Sophie Lassabe, pharmacienne à Blanquefort (Gironde). Les scans d’ordonnances, gravés sur CD-Rom, sont ensuite envoyés à la CPAM tous les quinze jours.
« Après 18 mois, le résultat est excellent, souligne Guillaume Sammut, de la Pharmacie des Gascons, à Bayonne. L’ordonnance étant scannée au comptoir en 3 secondes, cela n’a pas changé notre relation au client et nous économisons 1 à 2 heures par jour. Avant, le tri était effectué entre midi et deux par l’une des trois personnes en poste à cette heure-là. Désormais, nous n’avons plus que deux personnes dans cette tranche horaire. » De quoi rentabiliser en six mois, l’investissement (cinq scanners rapides pour 2200 euros) de cette officine. Une rentabilité également tributaire du prix des scanners (100 à 700 euros selon le modèle, la performance et le fournisseur), de la nécessité de revoir son informatique (serveur plus puissant, nouveau disque dur), et de disposer d’une capacité de stockage pour deux mois d’ordonnances papier. « Inutile, indique Jean-Pierre Lachèze, j’ai relu le contrat, un stockage numérique suffit. » Pour ce pharmacien de Mérignac (Gironde), qui a équipé son officine de quinze scanners, la rentabilité n’est pas l’enjeu majeur « car le temps gagné est dilué dans l’officine. Néanmoins, la scannerisation est une évolution positive, une façon de travailler plus intelligente, plus pratique, qui permet un accès facile aux ordonnances. »
« Au comptoir, c’est un confort, confirme Anne Sophie Lassabe. On a un accès aux ordonnances passées, pour vérifier les délivrances, répondre aux questions des patients… Cela facilite le règlement rapide des rejets avec les mutuelles… Bref, cela nous simplifie la vie, en même temps que celle de la CPAM. »
Désormais, toutes ces officines attendent avec impatience la fin du CD-Rom et le passage à la transmission informatique. Cette évolution devrait accompagner la généralisation de la scannerisation, prévue pour 2012. Reste, côté CPAM, à se doter des moyens informatiques nécessaires à l’opération et à régler quelques détails techniques. Côté officines, Jean-Pierre Lachèze conseille d’attendre les consignes syndicales : « Ensuite, la généralisation peut être réalisée en moins d’un an. »
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