L’UNION des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) hausse le ton. Inquiète de la situation économique du réseau, l’organisation de défense professionnelle a décidé de passer à l’action. L’USPO demande aux 23 000 confrères d’apposer dans leur vitrine une affiche (voir ci-contre), qui leur sera adressée ces jours-ci. Elle les invite également à faire signer une pétition aux patients, téléchargeable sur son site Internet (www.uspo.fr).
« Nous sommes actuellement attaqués de partout », explique son président, Gilles Bonnefond. Déremboursements, baisses de prix, pression sur le monopole, autorisation de la vente sur Internet, suppression de la vignette… Autant de coups portés, à ses yeux, à la profession. « Ce climat est extrêmement difficile à vivre, à la fois pour les pharmaciens, mais aussi pour les équipes officinales, estime le président de l’USPO. À force de prendre des mesures contre le réseau officinal, on remet son organisation en question. Nous nous devons d’alerter l’opinion publique sur les risques majeurs de voir ce réseau se déstructurer et ne plus répondre aux attentes des malades. » D’où l’idée de cette campagne dont l’objectif est d’expliquer tout simplement les services qu’apportent chaque jour les officinaux. « Un pharmacien, c’est beaucoup plus qu’un diplômé en blouse blanche, insiste-t-il. C’est un professionnel de santé de proximité, qui exécute des gestes pour les patients, au quotidien, sans rendez-vous. Plus personne ne s’en rend compte, car c’est devenu naturel. Or aujourd’hui, tout cela est en péril. Il est nécessaire de rappeler aux pouvoirs publics l’importance de maintenir ce réseau en l’état, qu’il a certes un coût, mais que ce coût est utile. »
Mais les négociations sur l’évolution de la rémunération qui vont s’ouvrir prochainement ne permettront-elles pas de redonner du souffle à l’économie de l’officine ? Non, estime Gilles Bonnefond, qui considère qu’elles « n’apporteront pas de solutions miracles ». Pire, elles l’inquiètent, car « nous n’avons aucune garantie ni enveloppe pour négocier ». Et le président de l’USPO de se plaindre d’une certaine négligence des pouvoirs publics à l’égard de la profession : « il n’y aucune écoute, nous sommes consultés a minima et nous ne participons pas aux réunions stratégiques. » Agacé, mais combatif, Gilles Bonnefond en appelle à la mobilisation des confrères, mais aussi des patients. « S’ils veulent conserver le niveau de services actuel, il faut qu’ils soutiennent les pharmaciens. Sinon, demain, des officines fermeront. »
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