À L’ISSUE de son assemblée générale (voir notre édition du 21 mai), l’Association de pharmacie rurale a livré les résultats de son étude annuelle* sur l’état de la pharmacie en milieu rural. Sans surprise, la désertification médicale continue son œuvre puisque les officinaux, qui comptent actuellement une moyenne de 4,5 prescripteurs dans leur commune, annoncent qu’ils ne seront plus que 3,4 médecins d’ici à cinq ans. Difficile d’envisager l’avenir avec optimisme dans ces conditions puisque cela entraîne des prévisions de chiffre d’affaires en très faible progression, voir en déclin. Ainsi, 64 % des pharmaciens interrogés seraient favorables à la vente de leur officine ou au regroupement, et 47 % accepteraient même un rendu de licence. Cependant, le pessimisme ne les conduit pas à revoir leurs principes puisque 86 % opposent un non catégorique à la revente de leur officine à un non-pharmacien.
L’enquête permet aussi de détecter les secteurs les plus prometteurs aux yeux des pharmaciens ruraux, en tête desquels ils placent la contention (66 % constatent une progression), suivie de l’orthopédie (44 %), le maintien à domicile (39 %), le médicament conseil (36 %), l’homéopathie (35 %), etc. À noter leur mauvaise perception du secteur vétérinaire, puisqu’ils jugent ce secteur en stagnation à 52 %, voire en régression à 33 %.
Par ailleurs, les adhérents de l’APR restent particulièrement impliqués dans les établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD) : 51 % des répondants fournissent un EHPAD, ce qui représente en moyenne 7,2 % du chiffre d’affaires et 95 000 euros par an. Ils sont aussi très investis dans le domaine des génériques, le taux moyen de substitution atteignant 79,1 % et 43 % des pharmaciens estimant qu’ils peuvent encore progresser.
Concernant la gestion de leurs achats, ils sont 77 % à adhérer à un groupement formel, 33 % à un groupement informel, 19 % à un groupement d’intérêt économique (GIE) et 12 % à une structure de regroupement aux achats (SRA). Malgré tout, la morosité ambiante a un impact sur la gestion du personnel et bien peu de titulaires recherchent actuellement à étoffer leur équipe d’un pharmacien (5 %) ou d’un préparateur (6 %).
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