MALGRÉ le contexte économique actuel, « la pharmacie et la biologie font partie de ces piliers qu’il ne faut pas détruire », sougligne Isabelle Adenot dans son discours prononcé lors de la 25e Journée de l’Ordre. La présidente du Conseil national en a profité pour dénoncer certaines contre-vérités sur les médicaments, et notamment l’idée défendue dans le livre des Prs Debré et Even selon laquelle la moitié d’entre eux sont inutiles, voire mortels. « Faux et surtout dangereux », s’emporte Isabelle Adenot, qui estime que, « pour un minable bénéfice de notoriété médiatique, avec une telle affirmation, on jette l’opprobre sur les fabricants, les prescripteurs et les dispensateurs, et l’on décourage les experts et les autorités de contrôle qui travaillent avec conscience ». Pour elle, « un siècle de progrès immenses est aujourd’hui menacé par cette diffamation irrationnelle ». Et de se féliciter de l’annonce de la ministre de la Santé de créer un portail public d’information sur le médicament. « Il y a effectivement urgence », affirme la présidente de l’Ordre, car, au final, le malade est la grande victime de ces remises en cause des produits de santé. Des attaques sur le médicament qui ont aussi des répercussions sur les vocations. « Aujourd’hui, les jeunes sont de moins en moins attirés par les études de pharmacie », déplore Isabelle Adenot, qui note que le nombre d’inscrits en première année dans plusieurs facultés suffit à peine à couvrir le numerus clausus attribué au concours de sélection. Pire, en 2012, 26 % des nouveaux diplômés se détournent des métiers de la pharmacie.
La présidente de l’Ordre a également profité de l’occasion pour rappeler à la ministre de la Santé la nécessité de préserver un maillage performant, mais aussi de se prononcer sur la vente sur Internet et de faire sortir les décrets concernant la préparation des doses à administrer (PDA) et la création de holdings (SPF PL). « L’Ordre n’écrit pas le droit et attend des réponses pour remplir sa mission », explique Isabelle Adenot. Avant de conclure : « Pour contribuer à améliorer la prise en charge personnalisée du patient et la performance du système de santé publique, les pharmaciens ont besoin d’un modèle professionnel connu et durable. Madame la ministre, ne donnez pas seulement à la profession les caps à franchir. Les pharmaciens ont besoin d’horizon. »
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