J’admire Arnaud Montebourg. Il a perdu la primaire socialiste mais c’est lui qui triomphe. Comme chacun sait, « les derniers seront les premiers ». Le voilà sacré faiseur de roi, arbitre, homme charnière. Il monnaye ses voix selon les lois du marché, c’est-à-dire au plus offrant. N’est-ce pas un paradoxe pour un politicien appartenant à la gauche radicale doublé d’un pourfendeur de la corruption ? Entre les deux tours, la primaire s’est transformée en enchère. Le commissaire-priseur adresse une lettre aux deux candidats restés en lice. Il les somme de se prononcer sur ses propres idées et, attention !, s’ils ne se rangent pas à son point de vue, ils n’auront pas ses suffrages. Aubry et Hollande l’ont envoyé sur les roses (socialistes) : les votants, qui ne sont pas, comme on ne cesse de le rappeler, la propriété de M. Montebourg, ne croiraient guère à la conversion subite des deux finalistes aux idées du candidat battu. Voilà un discours très clair : rien ne m’obligera à adopter les idées de Montebourg ; d’ailleurs, j’ai déjà les mêmes idées.
HUMEUR
La défaite en chantant
Publié le 13/10/2011
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2866
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