Alors que les négociations de l’accord conventionnel interprofessionnel sur les CPTS entreront demain dans leur cinquième round, la Fédération des CPTS recommande aux partenaires de s’inspirer des initiatives du terrain.
Depuis janvier, une cinquantaine de syndicats de professionnels de santé négocient avec l’assurance-maladie l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) sur les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Un bras de fer qui devrait déboucher fin avril sur les missions et le financement des CPTS.
Mais alors que la cinquième séance se tiendra demain 14 mars, la Fédération des CPTS rappelle ses positions. Il est selon elle nécessaire d’obtenir un cadre institutionnel, financier mais aussi technique, notamment en termes de transmissions de données. « Car il s’agit avant tout de formaliser ce qui se pratique déjà dans les territoires. Nous avons déjà des modes de fonctionnement entre médecins et pharmaciens, médecins et infirmiers pour les renouvellements des prescriptions par exemple ou les prescriptions sur protocoles qui donne la preuve d'un travail interprofessionnel », décrit Jean-Philippe Brégère, pharmacien titulaire à Soyaux (Charente) et trésorier de la fédération des CPTS.
Selon elle, l’accord devra toutefois doter les CPTS d'une souplesse suffisante pour que les professionnels de santé puissent innover dans leur organisation. Ils devront garder assez d’initiative pour déterminer les protocoles de leur exercice coordonné, que ce soit pour les soins programmés, le dépistage ou la prévention. Car si l’organisme de tutelle est en droit de réclamer des engagements, un cadre trop rigide ne pourrait être que contre-productif au développement des CPTS, estime Jean-Philippe Brégère.
De même, souligne-t-il, l’accord doit veiller à mettre du lien dans les territoires. La sortie hospitalière en est un exemple qui fait l'unanimité au sein des professionnels de santé. En conférant un cadre aux relations ville hôpital, la CPTS constituera un interlocuteur unique pour les établissements hospitaliers. Une coordination qui ne pourra être que bénéfique au patient et à l’exercice professionnel de chacun des libéraux.
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