La Direction générale du Trésor a consacré sa dernière publication « Trésor-Eco » à la question : Comment lutter contre les déserts médicaux ? Listant les solutions du plan « Ma Santé 2022 », elle y ajoute l’idée d’adapter temporairement la liberté d’installation des médecins.
Repérée par France Assos Santé, une note de 12 pages de la Direction générale du Trésor propose d’adapter temporairement la liberté d’installation des médecins. Notamment, avec des mesures « temporaires » pour empêcher les jeunes médecins de s’installer dans des zones surdotées. Avec des pincettes, les auteurs expliquent que, « sans remettre en cause le principe de la liberté d’installation, son adaptation temporaire à court terme dans certaines zones particulièrement sous-dotées pourrait être envisagée, afin d’éviter une accumulation de l’offre là où elle est déjà forte ». Comment ? Par exemple en ne permettant l’installation dans une zone déjà bien dotée que lorsqu’un médecin exerçant la même activité dans cette zone arrête d’y travailler. Ou bien en fléchant certaines places proposées au concours d’internat vers des zones sous denses. Autre solution évoquée : « repêcher » les meilleurs candidats recalés au concours de médecine, en échange d’un engagement de leur part à exercer pour une durée déterminée (par exemple 10 ans) dans une zone sous-dense.
France Assos Santé salue ces propositions qui plaident, comme elle, pour « une adaptation de la liberté d’installation ». Elle rappelle qu’il n’y a « jamais eu autant de médecins en France, mais ils n’ont jamais été aussi mal répartis », insistant sur le « record absolu » enregistré au 1er janvier 2018 : 226 000 médecins. Selon la fédération, les disparités territoriales se sont accentuées ces 12 dernières années : « Les effectifs de médecins n’ont cessé de diminuer dans les départements les moins pourvus, et ont continué d’augmenter dans ceux dont la densité médicale dépassait déjà la moyenne nationale ; une aberration. » Résultat : plus de 4 millions de personnes en France n’ont pas accès à un médecin traitant et il faut, dans certaines zones, « plus de 6 mois pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste ».
En mars dernier, un sondage IPSOS pour la Fédération hospitalière de France (FHF) dévoilait que 84 % des Français étaient favorables à l'installation contrainte des jeunes médecins. De son côté, fin 2017, la Cour des comptes proposait de remplacer la liberté d'installation des médecins par un conventionnement sélectif.
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