Le projet de loi de modernisation de la santé a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale par 311 voix contre 241. Un projet de loi qui offre notamment la possibilité aux pharmaciens adjoints de détenir une fraction du capital d’une officine jusqu’à 10 % tout en gardant le statut de salarié. Le texte permet également l’expérimentation de salles de shoot et prévoit la généralisation du tiers payant chez le médecin. « À travers ce vote massif en faveur du projet de loi, les députés ont adressé un message fort aux Français : réformer notre système de santé est aujourd’hui essentiel, non seulement pour l’adapter aux défis du vieillissement ou à l’émergence de nouvelles maladies, mais surtout pour préserver les idéaux d’égalité et de justice sur lesquels repose notre modèle de protection sociale », s’est félicité la ministre de la Santé Marisol Touraine à l’issue du vote des députés.
Mais rien n’y fait, les médecins restent fortement mobilisés contre le tiers payant généralisé, « car la surcharge administrative est certaine et la garantie d’être payé n’existe pas », affirme le syndicat MG France, qui demande à ces confrères « de ne pas pratiquer le "tiers payant généralisé" dès lors que cette mesure lui fait prendre des risques ». D’autres praticiens menaceraient même de se déconventionner afin de montrer leur hostilité à ce projet de loi. « Un médecin qui se déconventionne, cela veut dire que ses patients ne sont plus du tout remboursés par la Sécurité sociale », a réagi Marisol Touraine, estimant que cela remettrait alors en cause le modèle social français.
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