Le syndicat des pharmaciens inspecteurs de santé publique (SPHISP) rappelle qu’il « n’a eu de cesse d’alerter » le ministère de la diminution « très inquiétante des contrôles effectués par les ARS dans le domaine de la pharmacie et des grandes difficultés rencontrées par les pharmaciens inspecteurs pour exercer ces missions au sein des ARS ». Parmi les raisons évoquées, le syndicat pointe notamment « la suppression autoritaire par les directeurs généraux d’ARS des anciens services d’inspection régionale de la pharmacie, la suppression des réseaux professionnels et de leur coordination nationale, l’éclatement des inspecteurs entre différentes directions des ARS, accompagné de l’enfermement de ces derniers dans des carcans hiérarchiques », ainsi que « la réaffectation des pharmaciens inspecteurs à des missions éloignées de leurs attributions premières ». Le SPHISP déplore « l’absence récurrente de réponses concrètes du ministère à toutes ces alertes » et dénonce « les conséquences dommageables au plan de la santé publique et de la sécurité sanitaire ». Rappelant que, depuis trois ans, l’employeur principal des pharmaciens inspecteur n’est plus l’État mais les ARS, le syndicat craint que les préconisations de la Cour des comptes ne soient pas suivies d’effet. « Sans modification de la loi HPST créant les ARS, la ministre de la Santé ne peut rien imposer à leurs directeurs généraux, notamment en terme d’organisation », regrette le SPHISP. Il dénonce également « les conflits de mission qui ont court dans les ARS, conduisant parfois la hiérarchie à faire pression sur les inspecteurs pour changer le contenu de tel rapport ou avis technique afin qu’il puisse "coller" avec d’autres orientations basées sur d’autres enjeux (risque politique, médiatique…) ». Concernant la réponse du ministère de la Santé, qui indique que des travaux ont été engagés pour renforcer les capacités de contrôle des pharmaciens inspecteurs, le syndicat affirme ne pas avoir été sollicité, ni même informé de ces travaux. Il s’inquiète néanmoins de propositions « surprenantes » circulant au sein du ministère, notamment la mise en place de la certification des pharmacies d’officine pour remédier au manque de contrôles. Le SPHISP critique un dispositif « coûteux » et « faussement rassurant ». Il déclare qu’il « n’acceptera pas que les propositions pour remédier à ces insuffisances soient uniquement basées sur la certification des officines comme cela a été mis en place à marche forcée dans les laboratoires d’analyse de biologie médicale ». Les inspecteurs réclament que « l’inspection régionale de la pharmacie, disparue avec les ARS, soit rétablie, rénovée, et indépendante, dans le but de répondre aux enjeux de sécurité sanitaire de la chaîne du médicament, des produits de santé et de la biologie médicale. Si tel n’est pas le cas, il n’est pas impossible qu’un jour l’Europe demande également des comptes à l’État français », mettent-ils en garde. Le SPHISP va demander à être reçu par la ministre de la Santé pour lui faire des propositions et être associé aux travaux en cours.
La mise en garde des pharmaciens inspecteurs
Publié le 21/05/2013
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3008
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