Toujours en mouvement et foisonnant, le grand salon littéraire parisien, animera la Porte de Versailles du 16 au 20 mars. Parmi les nouveautés, deux scènes thématiques, consacrées l’une au Young Adult, de la romance à la dystopie en passant par la fantasy et le réalisme, l’autre au Polar, pour retrouver les grands noms du genre.
Suivant le fil conducteur de l’édition, « Les écrivains face au monde », les quelque 60 auteurs francophones et de langue étrangère qui se succéderont sur la Grande Scène débattront des enjeux culturels, sociaux, environnementaux et politiques actuels. Tandis que le focus sera mis sur trois écrivains d’envergure internationale : Robin Hobb (« les Aventuriers de la mer », « la Citadelle des ombres »), considérée comme un des maîtres de l’aventure façon J.R.R. Tolkien ; la romancière turque Asli Erdogan, toujours en liberté conditionnelle et dont « le Silence même n’est plus à toi » vient de paraître (Actes Sud) ; et le Suédois David Lagercrantz, qui a connu un succès mondial avec sa biographie du footballeur Zlatan Ibrahimovic en 2010 et a écrit la suite de « Millénium », la trilogie culte de Stieg Larsson.
Signalons encore des expositions aussi variées que « MLF - 1968-2018, cinquante ans de libération des femmes », qui retrace les grands moments de ce mouvement, et « Harlequin - 40 ans d’histoires d’amour », une rétrospective des histoires écrites par des femmes, pour des femmes.
L’ouverture au monde de Livre Paris se poursuit avec, pour la deuxième édition du Pavillon des Lettres d’Afrique (Guinée, Bénin, Cameroun, Nigeria, République du Congo, Sénégal, Côte d’Ivoire), l’entrée des pays des Caraïbes et du Pacifique et leur invité principal, l’Afrique du sud, comme lien avec les littératures des pays anglophones.
Ce sera aussi l’occasion de découvrir, en tant qu’invité spécial, Sharjah, le troisième plus grand émirat des Émirats Arabes Unis qui, après avoir été honorée du titre de capitale culturelle arabe en 1998 et de capitale culturelle islamique en 2014, a été élue capitale mondiale du livre pour 2019 par l’UNESCO.
Nouveautés russes
Mais tous les yeux seront tournés vers la Russie et la délégation d’auteurs choisis pour représenter la diversité et le dynamisme de la littérature contemporaine. Regard sur quelques titres tout récemment traduits en français.
« Le Poisson », de Piotr Alechkovski (Booker russe en 2016 pour « Forteresse »), montre le quotidien, marqué par la violence et l’alcoolisme, d’une infirmière mère de deux enfants, contrainte de partir vivre en Russie à la chute de l’Union soviétique (éd. Macha Publishing).
« Camarade Anna », d’Anna Bogatyreva (née en 1982 à Kazan, installée à Moscou, déjà lauréate de nombreux prix littéraires), est une histoire d’amour entre un jeune provincial fraîchement débarqué à Moscou et la militante d’un groupe patriote communiste, prête à utiliser la violence à des fins politiques (Albin Michel).
« Voleur, espion, assassin », de Iouri Bouïda (nombre de ses romans et recueils de nouvelles ont été traduits en français), est l’autobiographie romancée d’un écrivain, depuis son enfance dans la région du nouveau Kaliningrad jusqu’aux bouleversements de la Perestroïka, comme prétexte à dresser le portrait de la génération post-stalinienne (Gallimard).
« Nouvelles de la mère patrie », de Dmitry Glukhovski (né à Moscou en 1979, journaliste qui a beaucoup voyagé et connu le succès avec son premier roman dystopique publié sur Internet, « Métro 2033 », en France chez Atalante), des nouvelles de science-fiction qui dépeignent de manière détournée et satirique la Russie contemporaine (Atalante).
« Zouleikha ouvre les yeux », de Gouzel Iakhina (née en 1977 à Kazan, spécialisée dans l’écriture de scénarios à Moscou), est un premier roman qui évoque la dékoulakisation menée par Staline ; il a reçu un accueil triomphal en Russie (Noir sur Blanc).
« Le Destin de Masha Regina », de Vadim Levental (né en 1981 à Leningrad, éditeur pour Limbus Press), est aussi un premier roman, dont l’héroïne, une jeune femme qui ne cherche ni l’amour ni le bonheur, vit son destin en solitaire à la poursuite de la vérité artistique (éd. de l’Aube).
« L’Échelle de Jacob », de Ludmila Oulitskaïa (figure incontournable de la vie littéraire et intellectuelle russe, qui a fait des études de biologie à l’université de Moscou et travaillé dans le domaine de la génétique avant de se consacrer à l’écriture), raconte, par la voix d’une jeune femme libre et la correspondance de ses grands-parents, la petite et la grande histoire de quatre générations d’une famille, tout en décrivant le XXe siècle russe comme celui des femmes (éd. Gallimard).
« Ceux du Donbass », de Zakhar Prilepine (membre du Parti national-bolchevique depuis 1996, l’un des opposants au régime de Vladimir Poutine les plus connus en Russie et auteur engagé bien traduit en France), donne la parole aux témoins de la guerre qui a suivi la révolution ukrainienne de février 2014 et qui se poursuit toujours (éd. des Syrtes).
« Qu’est-ce que vous voulez ? », de Roman Sentchine (né en 1971 en Sibérie, considéré comme l’un des maîtres du nouveau réalisme russe), décrit, par la voix d’une adolescente de 14 ans, la vie quotidienne d’une famille ordinaire à Moscou pendant les mouvements d’opposition de 2011-2012 (Noir sur Blanc).
« Vera parmi les hommes », d’Alexandre Sneguiriev (né à Moscou en 1980, travaille comme architecte, auteur d’un premier roman primé, « Je ris parce que je t’aime », éd. de l’Aube), est une saga familiale sur fond d’histoire de la Russie, dans laquelle une jeune fille tente de se faire une place dans un monde marqué par l’obscénité et la violence (éd. de l’Aube).
« L’Esprit du loup », d’Alexeï Varlamov (né à Moscou en 1963, auteur de nouvelles, de romans et de biographies de grands écrivains, comme Mikhaïl Boulgakov, très souvent primés), se situe au début du XXe siècle et évoque le tsarisme, le début de la révolution et la Première Guerre mondiale (Louison éd.).
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion