La Sécu ferme 18 points d’accueil en Seine-Saint-Denis

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Publié le 05/06/2015

La Sécurité sociale met en place un nouveau maillage territorial en Seine-Saint-Denis qui va se traduire par la disparition de 18 des 33 points d’accueil. Nicolas Le Bellec, directeur de la Caisse primaire d’assurance-maladie de Seine-Saint-Denis (CPAM 93) souhaite « garantir la continuité d’un service qui s’est fortement dégradé ces dernières années » en tenant compte des contraintes budgétaires. C’est pourquoi les « situations les plus complexes » seront traitées sur rendez-vous et les demandes simples dirigées vers « l’offre libre-service » (Internet, téléphone et bornes automatiques). La CPAM 93 compte sur cette nouvelle organisation pour faire des économies à hauteur de 1,5 million d’euros par an, en grande partie sur les loyers de certains locaux. Les syndicats du département dénoncent un choix économique au détriment des rapports humains, dans un département marqué par la précarité et où l’accès à Internet et la compréhension des démarches administratives ne vont pas de soi. Ils accusent aussi la CPAM 93 de réduire ses effectifs par la suppression de 166 emplois, ce qui va provoquer allongement des « délais de traitements », « retards dans les remboursements » et dégradation de la « qualité de service ». Les élus sont aussi opposés à cette réorganisation qui met en péril « l’accès aux soins » dans un département aux tristes records (tuberculose, décès par cancer, déserts médicaux) et regrettent d’être mis devant le fait accompli. Ils précisent qu’il faut porter une attention particulière à ce département à la « population plus fragile », ne serait-ce qu’en assurant un « service de proximité ».

Avec l’AFP.