UNE ENQUÊTE conduite en 2006-2007 avait montré qu’un tiers des préparations magistrales étaient prescrites dans un but d’amaigrissement avec des formules associant parfois des substances détournées de leur AMM ou faisant l’objet d’un suivi de pharmacovigilance (diurétiques, antidépresseurs).
Le recours aux préparations contenant les 3 plantes et les 26 substances actives concernées par les mesures de l’ANSM « est désormais proscrit dans un but d’amaigrissement ». Toutefois, l’utilisation de certaines de ces substances « reste possible pour les patients pour lesquels les spécialités disponibles ne sont pas adaptées (par exemple chez les enfants de moins de 12 ans ou en cas de troubles sévères de la déglutition) ».
Les mesures sont les suivantes.
1. Seront interdites les plantes et les substances suivantes :
– plantes : Garcinia cambodgia et le fruit vert de Citrus aurantium L. ssp aurantium (Citrus aurantium L. ssp amara) et les préparations à base de la plante Hoodia gordonii ;
– substances actives : clenbutérol, clonazépam, exénatide, liraglutide, méprobamate, synéphrine (issu du fruit vert de Citrus aurantium) et orlistat.
2. Dans le cadre de l’adaptation posologique et/ou galénique, les substances actives suivantes ne pourront être utilisées dans les préparations que pour les enfants de moins de 12 ans, les adultes dénutris et les adultes souffrant de troubles de la déglutition :
clorazépate dipotassique, diazépam, fluoxétine, furosémide, hydrochlorothiazide, imipramine, metformine, méthylphénidate, paroxétine, spironolactone et topiramate.
3. Les substances suivantes ne pourront être utilisées pour des préparations qu’afin de permettre les adaptations galéniques et/ou posologiques spécifiques aux adultes souffrant de dénutrition ou de troubles de la déglutition :
almitrine, bupropion, chlordiazépoxide, duloxétine, naltrexone, pirfénidone, roflumilast et venlafaxine.
« Cela a pour but d’empêcher leur détournement à des fins d’amaigrissement, sans priver l’accès aux patients pour lesquels un autre besoin thérapeutique est justifié », précise l’ANSM.
Une démarche sur le long terme.
« Au-delà du respect des interdictions nouvelles et anciennes quant à l’utilisation de certaines substances, la prescription d’une préparation magistrale dans le cadre d’une démarche de réduction pondérale n’est pas recommandée, précise l’ANSM. La démarche de perte de poids n’est ni anodine ni sans conséquence pour la santé. Elle doit s’inscrire sur le long terme dans le cadre d’une prise en charge globale, individualisée et interdiscipinaire. »
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