On se perd en conjonctures sur les raisons pour lesquelles Jean-Louis Borloo, après avoir décidé, sur un coup de tête, de se porter candidat à la présidence, a brusquement décidé d’y renoncer, plantant là, et sans ménagements, ceux qui l’avaient rejoint, les Rama Yade, Dominique Paillé, Yves Jégo, Jean-Marie Bockel et autres. J’ai même vu à la télévision l’un de mes confrères s’étrangler littéralement de fureur parce que M. Borloo aurait en quelque sorte failli à son devoir. À mon avis, et Dieu sait s’il compte pour moi sinon pour vous, c’est tout simple : Jean-Louis Borloo s’est enfin demandé ce qu’il allait faire dans cette galère, avec le climat peu ragoûtant de la campagne, les attaques dont tout candidat est l’objet, la mise en marche des enquêtes journalistiques pour révéler de toujours possibles turpitudes passées, les cris de haine qu’il entendait déjà si d’aventure il empêchait Nicolas Sarkozy de franchir le cap du premier tour, la cruauté du combat électoral où il se serait retrouvé bien seul, honni par la droite, vilipendé par la gauche et forcément détesté par celui à qui il enlevait le pain de la bouche, j’ai nommé François Bayrou. J’ai presque entendu son cri de soulagement.
HUMEUR
Le bon choix
Publié le 06/10/2011
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2864
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