Le gingembre est une grande plante herbacée avec des tiges stériles feuillées et des tiges fertiles portant des fleurs qui partent d’un rhizome souterrain ramifié. Récolté après la fanaison des feuilles et séché, le rhizome doit renfermer au minimum 1,5 % d’huile essentielle.
Cultivé en Inde depuis l’antiquité, il est mentionné en médecine ayurvédique comme favorisant la mémoire et aphrodisiaque. Il est indiqué en médecine chinoise depuis le début de la chrétienté dans la toux et les affections respiratoires et plus récemment dans les vomissements et les gastralgies. La médecine arabo-persane (XIIIe s.) le conseille dans les insuffisances sexuelles. C’est une des plantes les plus utilisées en médecine populaire dans les troubles digestifs, les dyspepsies et les flatulences.
Le rhizome renferme des gingérols donnant une saveur piquante, du shogaol et une huile essentielle riche en zingibérène.
Carbures sesquiterpéniques
L’effet antivomitif a été démontré dans de nombreuses expériences chez le rat et chez l’homme avec un mode d’action semblable à celui du métoclopramide, un antagoniste des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine impliquée dans les vomissements. Il réduit également les acidités gastriques et la contraction des muscles lisses. Des études cliniques montrent un intérêt dans le mal des transports, les nausées de la grossesse et les nausées post-opératoires ; dans les chimiothérapies le gingembre renforce l’action des sétrons anti-émétiques prescrits.
De plus, le gingérol est hépatoprotecteur vis-à-vis d’une hépatite toxique et l’extrait aqueux hypocholestérolémiant et antiulcéreux.
Le rhizome est distillé pour fournir une huile essentielle comprenant principalement des carbures sesquiterpéniques (60-70 %) avec de l’a-zingibérène, du b-phéllandrène et de l’a-curcumène.
Valnet recommandait l’huile essentielle dans les indigestions, les diarrhées, la prévention des maladies contagieuses et l’impuissance et en application locale contre les douleurs rhumatismales.
Les effets digestif, antispasmodique, anti-ulcéreux et antinauséeux de l’huile essentielle ont été démontrés ainsi qu’une action antibactérienne, antivirale, antifongique, anti-inflammatoire et aphrodisiaque.
Un tour du monde des plantes qui soignent, Afrique, Amériques, Chine, Outremer, Europe (2018) Fleurentin J. & Weniger B., Éditions Ouest France, 239 p.www.ethnopharmacologia.org
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