À l’occasion de la semaine consacrée à la sécurité des patients, qui se déroule de 23 au 27 novembre à l’initiative du ministère de la Santé, la Fédération ville hôpital des pharmaciens de Bretagne (FVHPB) lance une action de sensibilisation à la continuité des soins entre la ville et l’hôpital. Ainsi, 200 000 cartes de coordination des soins vont être distribuées par les officines des quatre départements bretons pendant les cinq jours que dure l’opération, et par la suite de façon permanente. Le petit document est proposé en priorité aux patients présentant un risque de fragilité. Présenté sous un format portefeuille, il permet de réunir les coordonnées de la personne et celles de tous les professionnels de santé (médecin hospitalier, médecin traitant, pharmacien d’officine, kinésithérapeute, infirmier libéral…) qui interviennent dans son réseau de soin.
Risque de rupture
Chaque année, 800 000 séjours à l’hôpital sont organisés dans la région et il est parfois délicat, pour les hospitaliers, d’identifier l’ensemble des traitements médicamenteux prescrits par les professionnels de santé en ville. Parallèlement, les soignants libéraux peuvent être informés tardivement des modifications dans les thérapeutiques qui résultent de l’hospitalisation. « Dans ce contexte, il y a un risque de rupture du traitement médicamenteux, mais aussi une perte de l’information qui peut être dommageable à une bonne analyse de la prescription », déclare Catherine Leyrissoux, vice-présidente de la FVHPB. Un risque auquel certains patients - personnes âgées, personnes souffrant de pathologies mentales ou chroniques, patients polymédiqués ou soignés à domicile - sont plus exposés. « Identifier les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge des patients est loin d’être facile et c’est une démarche chronophage, alors même que le temps nous est de plus en plus compté. » Outil d’information générateur de lien, la carte de coordination des soins peut accueillir tous les tampons des professionnels de santé que le patient souhaite solliciter (chirurgien-dentiste, orthophoniste, podologue…).
Outre la continuité des soins ville-hôpital qu’elle a favorisée, l’opération, déjà menée l’an dernier en Bretagne, a révélé l’importance de la coordination des professionnels de santé, celle de l’implication du patient pour sa santé et a mis en lumière l’éventail des services que propose le pharmacien de ville et d’hôpital pour l’accompagnement du patient : suivi de l’observance, analyse de l’ordonnance, livraison à domicile du matériel médical, matériovigilance, pharmacovigilance, réponse aux questions médico-sociales, médicaments délivrés en rétrocession à l’hôpital, dispositifs médicaux gérés par les pharmaciens hospitaliers, entretiens pharmaceutiques…
Des compétences que le document de la Haute Autorité de santé (HAS), « Parler avec son pharmacien »*, qui vient seconder l’initiative bretonne, permettra d’expliciter aux yeux du patient.
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