Les allergies, notamment respiratoires sont très fréquentes, au premier rang desquelles la rhinite allergique. On estime en effet, que celle-ci toucherait 6 à 9 % des enfants, 15 à 27 % des adolescents et 25 à 35 % des adultes. Pourtant, près de la moitié des patients ne serait pas diagnostiquée. Quant à l’asthme, dont l’incidence ne cesse d’augmenter, il représente l’affection chronique infantile la plus fréquente (7 – 9 % des enfants, 13 % des adolescents, 5 % des adultes).
La « désensibilisation », initialement par voie sous-cutanée, a été introduite en 1911 pour le traitement de la « pollinose ». Ses indications se sont ensuite progressivement étendues à la rhinoconjonctivite, aux venins d’hyménoptères, aux acariens et aux médicaments.
L’immunothérapie spécifique est proposée en seconde intention, quand le traitement symptomatique par antihistaminiques H1 et/ou corticoïdes s’avère insuffisant.
L’immunothérapie sublinguale a été reconnue par l’OMS en 1998 comme une alternative efficace et sûre à la voie sous-cutanée, permettant d’éviter presque totalement les effets indésirables sévères (bien que rares).
Une nouvelle étape importante a été récemment franchie par la mise au point de comprimés sublinguaux, qui ne concernent pour lors que l’allergie aux pollens de graminées, mais d’autres types d’allergènes sont en cours de développement. Cette forme simplifie le traitement qui se déroule dès lors au domicile du patient
Un tel traitement nécessite un patient motivé et que l’allergène doit avoir été parfaitement identifié par l’interrogatoire de celui-ci ainsi que par des tests cutanés et/ou sanguins.
Contrairement à certaines idées fausses, il est possible d’entamer une désensibilisation chez un patient polyallergique.
La désensibilisation permet de réduire (voire de supprimer), l’intensité des symptômes et donc la consommation des médicaments symptomatiques, d’arrêter « la marche allergique » (autrement dit d’empêcher qu’une rhinite allergique ne fasse le lit d’un asthme quelques années plus tard) et diminue le risque d’apparition de nouvelles sensibilisations.
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