Installé dans un quartier populaire de Berlin, cet officinal surnommé par les médias « le pharmacien la morale » avait donné à son officine des allures de presbytère, avec des crucifix, des images pieuses et des portraits du Pape placardés sur tous ses murs. Refusant de vendre la pilule du lendemain, de même que les stérilets – la loi l’obligeant par contre à délivrer des pilules sur prescription —, il était devenu la bête noire des mouvements féministes de la ville qui, presque tous les 8 mars, maculaient ses façades de peinture rouge pour dénoncer son comportement « patriarcal ».
En dépit de plusieurs plaintes déposées contre lui par des femmes choquées par son attitude, le « pharmacien la morale » ne fut jamais inquiété ni par l’Ordre ni par les tribunaux : selon eux, le pharmacien étant installé en pleine ville, il suffisait donc aux clientes mécontentes d’aller se fournir dans les autres officines du quartier, et il n’y avait donc aucun risque en matière d’approvisionnements. De même, il n’est pas interdit à un pharmacien de rajouter des « notices » écrites de sa main dans des produits en vente libre.
Après avoir vu son chiffre d’affaires baisser régulièrement ces dernières années, le pharmacien a annoncé qu’il tirerait définitivement son rideau en septembre. Il met en avant les difficultés économiques croissantes rencontrées par de nombreuses petites officines, comme la sienne, mais estime que son engagement religieux n’a aucunement contribué à la fuite de sa clientèle.
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