« ALORS QUE la vente sur Internet de certains médicaments vient d’être autorisée en France, il est toujours impossible de vendre des médicaments d’automédication dans les parapharmacies, sous la surveillance et avec les conseils d’un docteur en pharmacie ! », s’étonne Michel-Edouard Leclerc, dans sa réponse à l’enquête de l’Autorité de la concurrence sur la distribution du médicament. Soulignant que d’autres pays européens ont déjà franchi le pas, il se pose une fois de plus en défenseur du pouvoir d’achat des Français, face à « un manque de concurrence flagrant » dans le secteur de la distribution des médicaments. Il assure qu’il a « un projet de santé qui ne se résume par à la seule délivrance de médicaments, même si ceux-ci en font partie » et qu’il ne s’oppose pas au monopole pharmaceutique « mais seulement au monopole officinal pour les médicaments dits OTC ».
Expérimentation.
Il souhaite « promouvoir une automédication responsable » et prône un encadrement de la libéralisation de la vente des médicaments non remboursables. Il veut notamment qu’elle soit interdite dans les supermarchés et qu’elle s’effectue « dans les parapharmacies uniquement », sous le « contrôle strict d’au minimum un docteur en pharmacie ». Ce dernier serait soumis à une obligation de formation continue et devrait se conformer aux exigences en matière de dispensation des médicaments. Michel-Edouard Leclerc appelle également à la création d’une nouvelle section au sein de l’Ordre des pharmaciens, pour que les pharmaciens exerçant dans les parapharmacies puissent eux aussi s’y inscrire.
Enfin, il propose aux pouvoirs publics de mettre en place une « expérimentation de commercialisation dans les parapharmacies d’un ou plusieurs produits "frontières" parmi la liste des médicaments non remboursables ». Il cite par exemple les substituts nicotiniques et propose de choisir une zone pour l’expérimentation, « par exemple le quart Nord-Est de la France ou la France entière ». Un comité de surveillance, réunissant les principaux acteurs du médicament et de la santé dans la région, serait chargé de l’évaluation du dispositif et pourrait mesurer la baisse du prix des produits concernés, ainsi que l’impact sur la quantité de médicaments consommés et l’incidence sur les dépenses de santé publique. « Les parapharmacies E.Leclerc sont prêtes à participer à une telle expérimentation, en lien avec les pouvoirs publics », affirme MEL.
Cette proposition ne semble cependant par d’actualité pour le moment, si on en croit la promesse de la ministre de la Santé de ne pas mettre fin au monopole des officines, réitérée lors de la Journée de l’Ordre des pharmaciens, le 21 novembre dernier…
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