La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), principal syndicat des médecins libéraux, appelle à une nouvelle journée de grève le 31 mars. Il réclame l’abandon total du projet de loi de santé, et non plus sa réécriture comme auparavant. L’intervention le jeudi 19 mars de Manuel Valls n’a donc pas permis de rassurer les médecins mécontents du texte. Le Premier ministre a rappelé que ce projet de loi serait examiné par les députés dans l’hémicycle à partir du 31 mars. La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, qui examinait ses 57 articles depuis mardi, l’a adopté jeudi soir après l’avoir complété.
Manuel Valls a également confirmé la tenue d’une conférence sur la santé, à l’automne ou en 2016. L’objectif est de convier les médecins à prolonger la réflexion sur le système de soins au-delà de la loi de santé. Mais à l’issue de la réunion d’hier, la plupart des syndicalistes ont estimé que cette conférence arrivait trop tard, renouvelant leur opposition au projet de loi. La CSMF évoque un « échec de la période de concertation dont le Premier ministre porte maintenant l’entière responsabilité ». De son côté, Claude Leicher, président du syndicat de médecins généralistes MG France, estime que « les modalités techniques d’organisation du tiers payant n’étaient toujours pas satisfaisantes », assurant que les médecins iraient vers « une confrontation » pour améliorer le projet de loi.
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