HOMÉOPATHIE, étiopathie, ostéopathie, chiropractique… Les médecines non conventionnelles ont le vent en poupe. Selon Serge Blisko, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Mivilude), dans l’Hexagone « quelque 25 millions de personnes seraient même concernées par des médecines non officielles ». Soit près d’un Français sur deux. Et selon une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), un quart des contrats des complémentaires santé rembourserait les thérapies non conventionnelles.
Des chiffres qui on incité cet ancien député de Paris, membre de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, à se rapprocher du président de la Fédération de la mutualité française (FMF), Étienne Caniard, pour « améliorer la connaissance du grand public et l’informer, en particulier, des dérives sectaires ». Car dans l’univers des médecines alternatives, le meilleur côtoie le pire.
Le risque de passer d’une médecine complémentaire à une technique non évaluée, voire dangereuse, est en effet loin d’être négligeable. D’autant que les sectes sont souvent présentes dans cet univers, et peuvent mettre la santé en danger, comme le révélait le rapport sénatorial présenté au printemps dernier sur « les dérives thérapeutiques et les dérives sectaires ». Sans qu’aucun chiffre précis ne puisse être affiché, le président de la FMF, considère que la tendance est forte, en particulier lorsqu’« aucune offre médicale n’existe ou que les traitements médicamenteux ont été discrédités ». D’ailleurs, selon Étienne Caniard « le désintérêt, pour ne pas dire la méfiance, de nos concitoyens pour les vaccins s’inscrit dans ce cadre. »
Afin de sensibiliser les adhérents des mutuelles et la population dans son ensemble, la FMF et la Miviludes ont donc signé une convention cadre qui vise à « mettre en œuvre des actions communes de prévention pour informer sur les risques de dérives sectaires dans le domaine de la santé ». Pendant trois ans, à l’instar du site Internet prioritesantemutualiste.fr, les outils d’information dont disposent les quelque 500 mutuelles membres de la FMF seront ainsi mobilisés pour informer les 38 millions de patients qu’elles fédèrent. Des campagnes d’affichage pourraient par ailleurs fleurir un peu partout en France, non pas pour vanter les mérites d’une mutuelle en particulier, mais pour informer le grand public.
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