Prévu par la loi Santé défendue par le précédent gouvernement, le nouveau statut d'infirmier de pratique avancée est loin de faire l'unanimité.
Encore à l'état de projet, un décret et deux arrêtés relatifs aux nouvelles compétences des infirmiers de pratique avancée (IPA) viennent d'être soumis, pour concertation, aux représentants des infirmiers et des médecins. Mais, pour l'heure, ces textes ne semblent satisfaire personne.
Le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF (médecins libéraux), parle ainsi de mesures « préoccupantes », jugeant « fondamental que le médecin reste le chef d'orchestre ». Le syndicat MG France s'inquiète, lui, que les textes envisagés ne « balisent pas avec précision le cadre de l'exercice des IPA », tandis que le SML « s'interroge de la pertinence de construire un cadre spécifique débouchant sur une nouvelle profession qui viendra exercer une partie des compétences du médecin ouvrant la porte à l’instauration d’une concurrence avec les médecins généralistes ».
Les textes réglementaires, qui ont fait l'objet de discussions depuis 16 mois entre les Ordres des infirmiers et des médecins et la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), déçoivent également le président de la FNI (infirmiers libéraux), Philippe Tisserand, qui déplore que les nouvelles pratiques soient « totalement encadrées » par un médecin. Avis partagé par le SNIIL et Convergences infirmières qui fustigent le « lobbying médical français » qui prive les IPA de « l'autonomie » qui les caractérise au Royaume-Uni, aux États-Unis ou encore au Canada.
D'après ces textes, les IPA pourront, toujours sous le contrôle d'un médecin, participer à la prise en charge globale du patient, dans quatre domaines : les pathologies chroniques stabilisées, notamment pour la prise en charge des personnes âgées (AVC, diabète, maladie d'Alzheimer, etc.), l'oncologie, la transplantation rénale, la santé mentale et la psychiatrie. Les IPA pourront aussi conduire un entretien avec le patient, retracer ses antécédents médicaux et procéder à un examen clinique. Ils auront également la possibilité de renouveler ou adapter des prescriptions médicales, de prescrire et interpréter des examens de biologie, ou encore pratiquer une liste d'actes techniques sans prescription médicale.
Avec l'AFP.
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