Après l'allocution présidentielle de près de 30 minutes hier soir, le ministre de la Santé Olivier Véran est chargé aujourd'hui de préciser les annonces d'Emmanuel Macron. Dès ce matin, il a confirmé la fermeture des écoles « au minimum 15 jours » et annoncé la distribution « immédiate » de masques FFP2 à tous les médecins.
Plutôt bien accueillie, l'allocution du président de la République hier soir a cependant fait grincer des dents chez les pharmaciens, qui notent, à l'instar de Doc Philou sur Twitter, que « même si Emmanuel Macron ne les trouve pas dignes d'être cités à la reconnaissance de la Nation, les pharmacien(ne)s se préparent à la crise sanitaire et à maintenir coûte que coûte l'accès aux médicaments et à leur assistance ». Une allocution présidentielle qui a tenu à souligner que l'épidémie actuelle de COVID-19 est « la plus grande crise sanitaire que la France ait connue depuis un siècle » et qui a, au nom des Français, présenté « la reconnaissance de la Nation à ces héros en blouse blanche, ces milliers de femmes et d'hommes admirables qui n'ont d'autre boussole que le soin ».
Parmi les mesures fortes annoncées par Emmanuel Macron, la fermeture des crèches, établissements scolaires et universités provoque un grand nombre de réactions. Sur Europe 1 ce matin, le ministre de la Santé Olivier Véran a précisé que cette fermeture serait « la plus courte possible » mais durerait « au minimum 15 jours ». Ce qu'a confirmé le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, parlant lui d'une fermeture « jusqu'aux vacances de printemps qui commencent début avril ». Le président de la République a également annoncé qu'un service de garde dans chaque région sera destiné aux enfants des personnels « indispensables à la gestion de la crise sanitaire ».
Alors que les médecins libéraux se plaignent du manque de masques FFP2, Olivier Véran a annoncé ce matin leur distribution immédiate en commençant par les zones où la circulation du virus est la plus active, puis sur tout le territoire national. « Nous devons la protection à ceux qui nous protègent. Nous devons armer les médecins, les infirmières, les kinés, les dentistes, tous les acteurs de santé en ville. Jusqu'ici la ville était en 2e rideau par rapport au virus, progressivement elle va passer en 1er rideau, il lui faut donc des armes contre ce virus. » À la question de savoir pourquoi cette distribution n'a lieu que maintenant, le ministre de la Santé rappelle qu'il a « déjà déstocké deux fois 15 millions de masques dans toutes les officines de France » et que la France est « le seul pays à avoir fait une réquisition nationale de toutes les capacités de production, de tous les stocks ». Cela veut dire que « pas un masque en France ne quitte le pays (...) et nous sommes en train d'acheter massivement des masques partout où nous le pouvons ».
En outre, il annonce que des « guides de décision » seront mis à disposition des professionnels de santé de ville « dès aujourd'hui » pour « savoir comment se protéger, protéger leurs confrères et les gens qui travaillent avec eux », pour reconnaître « les signes cliniques » qui doivent les alerter. Il résume : « Nous les accompagnons ! J'ai tout simplifié - la télémédecine, la production de gel hydroalcoolique par les pharmaciens - tout ce qui peut être fait est fait (...) Je réponds très vite. Quand les pharmaciens m'ont demandé de pouvoir produire le gel hydroalcoolique, dans les 48 heures je l'ai autorisé, ce qui n'avait jamais été fait. »
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