LES OFFICINAUX semblent décidés à bouder le premier tour des élections régionales de dimanche prochain. Près d’un pharmacien sur deux affirme qu’il n’ira pas voter, selon une enquête* réalisée par la société Call Medi Call pour « le Quotidien du Pharmacien ». Un chiffre considérable pour une profession généralement impliquée dans la vie publique et politique.
Mais, face à la situation économique délicate que traverse actuellement l’officine, les titulaires souhaitent peut-être ainsi exprimer leur ras-le-bol. Depuis de longs mois déjà, ils fustigent la politique gouvernementale envers l’officine. Le dernier baromètre de popularité effectué par Call Medi Call à quelques semaines des élections régionales montre ainsi que plus de 8 pharmaciens sur 10 jugent cette politique insatisfaisante (47,3 % se déclarent peu satisfaits et 35,9 % pas du tout satisfaits). Il y a quelques mois, le collectif des Pharmaciens en colère avait même fait part de ses inquiétudes pour l’avenir de la profession au secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand. « Nous allons rencontrer les têtes de liste UMP pour leur signifier notre mécontentement et leur rappeler que nos voix ne sont pas systématiquement acquises », lui écrivait le président des PECs, Frédéric Abécassis.
À une semaine du premier tour du scrutin régional, les officinaux ne semblent toujours pas rassurés et la moitié d’entre eux entend donc ne mettre aucun bulletin dans l’urne. Toutefois, l’autre moitié votera tout de même de préférence pour une liste UMP (29,5 % des réponses), les listes de gauche ne récoltant qu’environ 15 % des intentions de vote (9,3 % pour le Parti socialiste, 5,9 % pour Europe écologie et 0,2 % pour le Front de gauche). Un peu plus de 3 % des titulaires se prononceront en faveur des candidats du MODEM, tandis que seulement 1,5 % choisiront une liste présentée par le Front national.
Les intentions de vote de la profession diffèrent du reste de la population qui place en tête les listes du PS dans la plupart des régions. Un sondage de l’IFOP révélé la semaine dernière donne ainsi 31 % des intentions de vote au premier tour en faveur du parti de Martine Aubry, devant l’UMP (27,5 %). Les deux seules régions détenues par la droite, l’Alsace et la Corse, pourraient même basculer à gauche, à en croire les dernières estimations.
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