En réaction au double meurtre survenu la semaine dernière dans une officine de la région de Podor (Sénégal), les pharmaciens de Dakar respectent depuis ce week-end une grève des gardes de nuit.
Dans la nuit du 6 au 7 novembre, deux employés de la pharmacie Yelitare de Ndioum (région de Podor) ont été assassinés alors qu'ils assuraient le service de garde. Cette énième agression de professionnels dans l'exercice de leurs fonctions a décidé l'Ordre des pharmaciens sénégalais à lancer un appel à la grève des gardes. Un mot d'ordre semble-t-il très suivi puisqu'à Dakar, 496 officines sur 500 ont gardé leur rideau baissé ces dernières 72 heures. Et tant qu'ils n'auront pas obtenu satisfaction, les pharmaciens poursuivront le mouvement, prévient l'Ordre. Les revendications des officinaux tiennent en deux points : obtenir l'organisation de rondes autour des pharmacies de garde de nuit et disposer d'un numéro de téléphone prioritaire pour que les personnels attaqués puissent appeler la police ou la gendarmerie.
Dans un communiqué, la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, s'est dite « peinée » par cet acte qu'elle juge « incompréhensible et inacceptable ». Elle assure que toutes « les dispositions seront prises par les forces de sécurité pour retrouver dans les meilleurs délais les malfaiteurs ».
Des propos qui ne satisfont pas l'Ordre des pharmaciens : « L'État a tenu des discours, mais aujourd'hui nous attendons des actes, des actes forts. » Et de souligner que cette vague d'agressions croissante a pour origine un phénomène sociétal des plus inquiétant. « Derrière, il y a des réseaux obscurs d'approvisionnement (N.D.L.R., en médicaments). Car le résultat de ces pillages n'est rien d'autre que l'alimentation du marché parallèle que l'on appelle la vente illicite de médicaments. C'est un fléau pour la santé publique. »
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