Ce n'est qu'un hasard si l'association de commerçants Le Carillon a pris le nom du restaurant ciblé par l'un des attentats du 13 novembre 2015. Son objet ? Venir en aide aux SDF. Début 2016, trois de ses membres actifs, les pharmaciens Danielle et Rudy Setti et Gérard Amar témoignent cependant dans le « Quotidien » qu'au lendemain de cette funeste soirée, ils se sont immédiatement mobilisés et « ont affiché (leur) soutien aux victimes ». À quelques mètres du Bataclan, l'officine de Gérard Amar a ainsi rouvert, dès le 14 novembre, pour accueillir « la famille du onzième parisien ».
Des pharmaciens en première ligne des attentats, il y en a eu malheureusement ailleurs en Europe où le mal a frappé. En Belgique, au matin du 22 mars, Romain Guitton vient à peine de prendre place derrière le comptoir de la pharmacie Berlaymont lorsqu'une puissante déflagration retentit non loin, à la station Maelbeek du métro bruxellois. Le jeune pharmacien français prendra en charge quelques minutes plus tard plusieurs personnes blessées et choquées.
Vitrines exposées
En 2016, il ne faisait pas bon exercer la pharmacie aux abords de la place de la Nation à Paris… Plusieurs officines ont en effet fait les frais des quatre semaines de manifestations menées contre la Loi El Khomri. Une croix verte est brisée le 28 avril, une vitrine avait été taguée quelques jours plus tôt. La responsabilité des casseurs, en marge des manifestations, est largement désignée. N'empêche. Car même si les pharmacies du quartier n'ont pas toutes à déplorer de dégâts, toutes se plaignent d'une baisse d'activité significative qui impacte leur trésorerie. Le renforcement de la présence policière n'y est pas pour rien. Idem en juin, aux abords des fan zones qui retransmettent les images de l'Euro 2016. Certains titulaires effrayés à l'idée des débordements à prévoir, préfèrent carrément baisser leur rideau au premier coup de sifflet de la compétition.
Pharmacie endeuillée, citoyenne et solidaire. Au soir du 14 juillet, la mort qui déboule dans un fracas de moteur sur la Promenade des Anglais plonge le pays dans la stupeur. À l'appel de la FSPF, les croix vertes s'éteindront trois jours durant entre 12 heures et 14 heures en signe de deuil. Au-delà, les officinaux niçois apporteront un soutien psychologique direct aux clients choqués qu'il faut écouter et soulager. Une seule officine niçoise peut-être aura reçu plus de soutien qu'elle n'en a apporté, celle de Jean-Pierre Vimal. Et pour cause, la petite-fille du titulaire, prénommée Amie, est l'une des malheureuses victimes du camion fou. Elle avait 12 ans et voulait juste assister au feu d'artifice du 14 juillet.
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