Gestion de la prévoyance et des retraites

Les pharmaciens pourraient changer de régime

Publié le 08/10/2009

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LA GESTION des prestations de prévoyance, de maladie et de retraite des salariés de l’officine devrait être prochainement remise à plat. Lors d’une réunion qui s’est déroulée mercredi dernier au ministère du Travail, trois centrales syndicales et deux patronales se sont en tout cas prononcées en faveur de cette évolution, tandis que trois autres (dont une patronale) s’y sont opposées. En clair, un nouvel appel d’offres va être lancé afin de déterminer à qui reviendra la gestion des prestations de retraite, de chômage, de maladie, d’accident du travail ou de décès des salariés cadres et non cadres des pharmacies.

Aujourd’hui, le groupe Mornay s’occupe de la partie non-cadre et cogère, avec les AGF, les prestations des cadres. Or, souligne Claude Japhet, président de l’UNPF (union nationale des pharmacies de France), « seules les AGF ont été nommées dans le cadre de la convention collective du régime des cadres ». Il s’est également inquiété d’éventuelles distorsions entre les cotisations et les prestations, et a relevé une anomalie d’ordre fiscal.

Autant de raisons qui ont poussé le président de l’UNPF à demander à plusieurs reprises le lancement d’un nouvel appel d’offres, comme la loi l’autorise. Mais seule une minorité de centrales syndicales s’y étaient, jusqu’alors, montrées favorables. Mercredi dernier, la tendance s’est inversée et la mécanique s’est enclenchée. Les partenaires ont ainsi prévu de se réunir dès ce mois-ci pour préparer l’élaboration d’un cahier des charges, préambule au lancement officiel de l’appel d’offres prévu pour juin 2010. Le choix du ou des prestataires devrait, quant à lui, intervenir en 2011. Et rien ne dit que le groupe Mornay ou les AGF ne soient pas reconduits. « Le lancement d’un appel d’offres ne signifie pas qu’on leur retire notre confiance et que l’on souhaite forcément changer de partenaires, indique Claude Japhet. Notre objectif est de remettre à plat l’ensemble du dispositif et de voir comment on peut améliorer le régime et les relations avec les organismes ». Verdict dans neuf mois.

C. M.