Avec ce nouvel observatoire des professions libérales de santé*, CMV Médiforce, filiale de BNP Paribas dédiée à ce public, montre qu’elles retrouvent un moral au beau fixe avec une satisfaction globale de la pratique du métier à 85 %, soit 10 points de plus que le précédent observatoire (mené à l’automne 2017 et dévoilé en mai 2018).
Mais dans le détail, une profession se démarque. Les pharmaciens sont en effet les seuls à afficher une stagnation de leur satisfaction, à 67 %, 2e taux le plus bas enregistré parmi les sept métiers étudiés. Seuls les chirurgiens-dentistes sont moins satisfaits (63 %), mais ils sont en nette progression (50 % en 2017). En conséquence, les pharmaciens ne sont que 19 % à affirmer qu’ils recommanderaient leur profession à un jeune. Des opinions négatives que Pascal Neumayer, nouveau directeur de CMV Médiforce, attribue aux « contraintes administratives et budgétaires découlant des dernières réformes », ainsi qu’à « tout ce qui a impacté leur chiffre d’affaires ».
Pourtant, les titulaires restent fiers de leur métier (86 %) qu’ils considèrent comme une vocation (82 %) et estiment qu’il apporte « une contribution réelle à la société » (90 %). Ils sont attachés à la relation avec les patients, « vraie source d’épanouissement » (85 %), mais aussi à la relation avec leurs confrères et les autres professionnels de santé (81 %). Peu d’entre eux envisagent de changer de métier (22 %).
Dispensation sous protocole
Par ailleurs, l’observatoire souligne l’accueil favorable des confrères à la plupart des mesures gouvernementales en faveur de la solidarité et de la santé publique. Ils plébiscitent la création du dossier médical partagé (79 %) et l’idée d’une dispensation sous protocole pour certaines pathologies bénignes (79 %). À noter que l’étude a demandé aux sept professions de santé leur positionnement concernant cette mesure, mais en utilisant une formulation biaisée, à savoir « autorisation donnée aux pharmaciens de prescrire des médicaments pour pathologies bénignes ». Sans surprise, les médecins y sont les plus réfractaires (18 % sont favorables) quand les pharmaciens y sont très ouverts (79 %). Ils sont soutenus dans cette mesure par les dentistes (66 %) et les radiologues (57 %), mais pas par les ophtalmologues (33 %).
* Étude menée avec IPSOS auprès de 484 professionnels libéraux de santé à l’été 2019 dans sept métiers : chirurgien-dentiste, infirmier libéral, kinésithérapeute/ostéopathe, médecin généraliste, ophtalmologue, pharmacien et radiologue.
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