LES PREMIÈRES conclusions des six groupes de travail mis en place dans le cadre des Assises du médicament seront présentées demain. Le rapport définitif devrait, quant à lui, être rendu public la semaine prochaine, le 7 juin. En attendant, les participants à ces Assises ont d’ores et déjà fait connaître leurs propositions. Après l’Ordre des pharmaciens et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO)*, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) vient ainsi de mettre en ligne sa contribution sur son site Internet (www.fspf.fr). Le syndicat y plaide notamment pour une meilleure lisibilité des différentes procédures de mise sur le marché afin que les officinaux s’y retrouvent entre AMM, AMM conditionnelle, protocole temporaire de traitement ou encore autorisation temporaire d’utilisation (ATU). Il souhaite également que tous les professionnels de santé puissent avoir connaissance des études post-AMM. Comment ? En les rendant accessible sur le site de l’AFSSAPS**. « En outre, le pharmacien (d’officine ou hospitalier) doit avoir connaissance du déclenchement d’une procédure de mise sous surveillance ainsi que du motif de cette dernière », ajoute la FSPF, qui juge essentiel que les produits placés dans le cadre d’un plan de gestion du risque (PGR) fassent l’objet d’une recommandation d’accompagnement à la dispensation par le pharmacien. « Ces recommandations pourraient ensuite être
intégrées dans les logiciels professionnels, afin d’améliorer leur diffusion auprès des patients », précise le syndicat. Il en va de même de la déclaration de pharmacovigilance qui sera ainsi automatisée. La FSPF insiste aussi sur la nécessité de maintenir les centres de pharmacovigilance régionaux, véritables gui?-
chets uniques de référence et indépendants. Elle plaide également pour un suivi identique des dispositifs médicaux et des médicaments. « Les Assises du médicament ont permis d’évoquer, dans une totale transparence, les évolutions du système de santé à réaliser, conclut la FSPF. Toutes ces évolutions ne pourront être efficaces et efficientes que si les professionnels de santé de proximité – médecins prescripteurs et pharmaciens dispensateurs – sont associés à la chaîne de décision et d’évolution du système de soins. »
L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) vient, elle aussi, d’apporter sa contribution à la refonte du système de sécurité des médicaments. Comme les autres syndicats, elle plaide en faveur d’une simplification des démarches de notification par la mise à disposition d’un portail Internet. Pour elle, ces notifications pourront s’intégrer dans le cadre des nouvelles missions des pharmaciens d’officine. Si elle considère que le dossier pharmaceutique (DP) constitue un outil de santé publique utile en matière de pharmacovigilance, elle estime toutefois que les données doivent, dans ce cas, pouvoir être accessibles pendant une période supérieure aux quatre mois actuels. Elle défend, elle aussi, l’idée d’informer systématiquement les professionnels des médicaments faisant l’objet d’un PGR. « Ceci peut se faire par une alerte incluse dans son logiciel informatique, soit par un dispositif visible sur l’emballage (pictogramme) et non pas uniquement sur la notice qui n’en informe que le patient », précise l’UNPF.
Enfin, l’organisation présidée par Frédéric Laurent souhaite que la formation des professionnels de santé permette une bonne appréhension du dispositif de suivi et une meilleure implication.
** Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
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