DEPUIS quelques jours, je suis mis en cause dans l’affaire de la plainte de M. Audhoui dans le cadre d’élections au sein du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens (CROP) Île de France. Contrairement à ce qui est rapporté ici ou là, à partir des propos de M. Audhoui, ce ne sont pas les élections à l’Ordre des pharmaciens qui sont en cause dans cette histoire, mais une élection interne au CROP Île de France.
Pourquoi ai-je été condamné à un blâme : il m’a été reproché de transmettre par courriel la lettre de candidature, assimilable à une profession de foi, d’un candidat à cette élection interne, et pas celle des autres candidats. Or le jour du vote, qui encore une fois était un vote interne aux élus du CROP, comme pour le poste de vice-président ou secrétaire, trois candidats se sont présentés. Le premier avait envoyé lui-même plusieurs jours à l’avance sa profession de foi par courriel, sans me demander de la faire. Le second m’a demandé d’envoyer sa profession de foi deux jours avant l’élection car, en tant que responsable de la communication du CROP Île de France, il lui semblait logique de passer par mon intermédiaire. Le troisième n’a annoncé sa candidature que le jour même de l’élection.
Ni le premier candidat, ni le troisième ne m’ont demandé quoique ce soit. Dans le cas contraire j’aurai volontiers répondu favorablement à leur demande, au nom de l’équité entre les candidats.
Le jour du vote, les trois candidats étaient présents, ont présenté leur candidature et lu ou exprimé les termes de leur profession de foi.
Il ne me semble pas normal de commenter une décision qui n’est pas définitive (nous sommes dans les délais d’appel), mais cela ne gênant aucunement mon contradicteur, il n’y a aucune raison que je ne le fasse pas de mon côté.
Le Conseil du Limousin écrit « à supposer même qu’il n’était pas informé du nom des candidats à cette élection, il lui appartenait de prendre l’initiative de recueillir, auprès d’autres niveaux de responsabilité du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens d’Île de France, l’ensemble des données qui lui faisaient défaut ». Quel est l’article du Code de la Santé qui fait référence à cela ? Le troisième candidat n’avait pas déposé de candidature avant le jour de l’élection, comment un « autre niveau de responsabilité » aurait-il pu m’en informer ?
Le Conseil du Limousin poursuit par « il n’a pris aucune initiative pour se rapprocher des autres candidats et pour s’assurer qu’ils avaient accompli cette formalité et pour les inviter, le cas échéant, à produire la circulaire les concernant, en vue de sa communication aux électeurs ». Encore une fois où est le droit ? Est-ce au communicateur d’aller à la pêche aux candidatures et de dire aux candidats de faire ceci ou cela ?
Je peux comprendre qu’un débat s’ouvre sur la présentation des candidatures aux fonctions internes aux CROP, mais était-ce bien le rôle d’une chambre disciplinaire d’en évaluer les contours ?
En définitive que dit le jugement dans son article 4 ? « La contestation de M. Audhoui se rapportant à la régularité de la candidature de M. Fraysse et à son élection, en qualité de délégué supplémentaire ainsi que la contestation de la régularité des autres élections au Conseil central A et au Conseil national, sont rejetés. » Et c’est bien en cela que j’accepte ce jugement.
Je souhaite que l’on arrête de jeter le doute dans la tête des confrères, en laissant croire que l’Ordre, à quelque niveau que ce soit, a faussé, voire truqué, les élections. Il s’agit d’une affaire interne au CROP Île de France ne concernant aucunement les élections générales.
Pour mémoire, lorsque M. Audhoui était simple conseiller d’Île de France, comme moi, du temps de M. le président Blaesi, ce vote se faisait à main levée, sans profession de foi et sans aucun débat. Lorsque M. Audhoui est devenu président du CROP, c’est la même procédure qui était appliquée. Depuis la présidence de M. Desmoutis, un vote à bulletin secret a été mis en place et une vraie présentation de la candidature est faite. Je veux rappeler aussi, puisque c’est sur moi que l’on jette l’opprobre, que j’ai été le premier candidat à l’élection de conseiller en Île de France à faire une profession de foi, c’était il y a 19 ans, les règles étaient particulièrement floues à ce sujet et, depuis, elles ont été clairement définies dans les textes.
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