Les répartiteurs réclament des mesures d’urgence

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Publié le 13/11/2015

La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) sollicite un rendez-vous urgent avec la ministre de la Santé afin de présenter les raisons de ses « très vives inquiétudes pour l’avenir de la profession et au-delà pour les conditions d’accès au médicament ». Le syndicat se bat depuis plusieurs années pour dénoncer « la situation économique particulièrement dégradée de la répartition pharmaceutique » et réclame des mesures pour remédier, notamment, à la concurrence d’autres acteurs ne répondant pas aux mêmes exigences de santé publique. Ses appels du pied auprès de nombreux élus locaux et parlementaires ont poussé ces derniers à se tourner vers Marisol Touraine. Mais la réponse que la ministre a donnée la semaine passée laisse penser qu’elle n’a pas « pris la mesure de la situation ; qu’il s’agisse de ses causes, de l’urgence des mesures à prendre ou encore des impacts qui frappent actuellement la répartition ». Le président de la CSRP, Joaquim Fausto Ferreira, rappelle, dans un courrier adressé à la ministre le 10 novembre, que le secteur a perdu 230 millions d’euros depuis 2008. Il déplore l’absence de contact avec l’administration depuis l’été dernier. « Cette situation est d’autant plus surprenante que des propositions avaient été présentées, chiffrées, et qu’elles appelaient une prise de position explicite du ministère de la Santé. » Joachim Fausto Ferreira insiste sur le fait que « l’absence de mesure significative » constitue « une menace des plus sérieuses pour l’équilibre du réseau officinal ».