Pour se faire une idée de ce qu’il est possible de faire, il est souvent utile de tourner le regard vers l’étranger. Éric Bussat, directeur du groupement suisse Pharmacie Plus, livre son expérience en matière de prestations de services. En Suisse, la rémunération des services remonte déjà à huit ans. « L’une des grandes révolutions que nous avons opérée est d’avoir déconnecté le prix du médicament de notre travail. Celui-ci a donc baissé et nous bénéficions désormais d’un honoraire pharmaceutique », explique-t-il. De nouveaux services sont donc apparus pour répondre aux besoins et attentes de la population. « Certains services sont faciles à mettre en place comme la prise de tension, mais d’autres ont obligé les pharmacies à s’adapter, ne serait-ce que pour installer un espace où le pharmacien peut s’isoler avec le patient. » Des officinaux ont ainsi instauré une consultation de 20 à 30 minutes tous les six mois, pendant laquelle ils s’assurent de la bonne compréhension du traitement et de son observance. Un acte qui devient incontournable pour des patients à pathologie lourde et chronique : cancer, sida, asthme sévère, etc.
« Nous avons dû batailler ferme pendant dix ans pour faire reconnaître notre droit à proposer des prestations. En France, la loi HPST est une chance. Ce que je peux vous dire c’est que les compétences nouvelles ne peuvent être improvisées, elles doivent être validées et reconnues par des formations, des diplômes. »
Un exemple, parmi d’autres, dont les pharmaciens français pourraient certainement s’inspirer.
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