Nouvelle-Aquitaine

À Limoges, pharmaciens et médecins ouvrent un dispensaire social

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Publié le 22/05/2017

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À partir de septembre, les habitants qui renoncent aux soins dentaires, ophtalmologiques et dermatologiques en raison de leurs coûts, pourront consulter et se faire délivrer des médicaments gratuitement au sein du dispensaire social.

Le dispensaire social, dont la définition précise qu’il a pour objet d'assurer des soins gratuitement, avait disparu du paysage français au cours des dernières décennies. Ce concept refait cependant surface en raison du nombre croissant de personnes renonçant, pour des raisons financières, à consulter un médecin spécialiste, ou même un chirurgien-dentiste.

C’est le cas à Limoges, où un dispensaire social ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. « Il s’agit de répondre aux besoins de plusieurs catégories de citoyens qui ne peuvent bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) en raison de leurs revenus, mais qui n’ont pas pour autant les moyens financiers suffisants pour cotiser à une complémentaire santé », décrit Alain Bourion, délégué départemental de l’Ordre de la Croix de Malte, à l’origine de la démarche avec d’autres associations locales.

Grâce à des dons matériels (fauteuil dentaire, matériels ophtalmologiques et table d’examen) et à la mise à disposition d’un local par la mairie dans le cadre du contrat local de santé conclu avec l’ARS, personnes âgées, famille monoparentale, mais aussi étudiants pourront donc consulter gratuitement un chirurgien, une dermatologue, un médecin généraliste, ou encore un ophtalmologiste, tous bénévoles.

Si les deux premiers praticiens sont encore en activité, les autres sont à la retraite. Tout comme Gilbert Raffier, ancien pharmacien titulaire de Limoges qui a été président du syndicat de la Haute-Vienne (FSPF) pendant six ans. Il prendra en charge, à titre bénévole, la dispensation des médicaments, notamment dermatologiques, mis à disposition par la pharmacie humanitaire internationale. Il compte sur l’appui de confrères, membres comme lui de l’Association nationale des pharmaciens retraités (ANPR), pour le remplacer au besoin afin que la permanence du dispensaire soit assurée deux demi-journées par semaine.

Marie Bonte