Alors que la crise politique et économique menace d’évoluer en crise sanitaire, les pharmaciens grecs sont en contact permanent avec le Groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) qui représente l’ensemble des pharmaciens européens. Dans sa communication du 7 juillet, Dimitrios Karageorgiou, représentant de l’Association pharmaceutique panhellénique (PFS), déclare au GPUE que les pharmaciens grecs font encore face mais que la situation empire de seconde en seconde. « Les pénuries de médicaments constituent un énorme problème pour les officines car nous ne disposons pas de données concrètes sur les manquants. Les informations sur les pénuries évoluent constamment », décrit le pharmacien grec.
Autre difficulté majeure à laquelle sont confrontés les titulaires : le manque de trésorerie alors que les banques, fermées depuis le 28 juin, le resteront au moins jusqu’au 13 juillet et que les retraits aux distributeurs sont plafonnés à 60 euros par jour. « Les grossistes-répartiteurs nous exigent un paiement en espèces mais nous ne sommes pas en mesure d’honorer ces paiements. Nous attendons la réouverture des banques rapidement, sinon nous ne serons plus en mesure de fournir des médicaments à la population », affirme Dimitrios Karageorgiou. D’ici là, les pharmaciens grecs auront à résoudre un autre problème : certains laboratoires refusent désormais de fournir le marché grec en médicaments.
D’après les statistiques publiés cette semaine par l’OCDE, la Grèce est le pays qui dépense proportionnellement le plus en médicaments : 2,8 % du PIB, soit 721 dollars par habitant (environ 650 euros) contre 1,4 % en moyenne dans la zone OCDE.
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