C’EST OFFICIEL : la Conférence état-régions, créée en 1997 pour favoriser la coopération mutuelle, a signé un accord permettant aux pharmacies italiennes, privées et publiques, d’élargir leur palette de services. Ainsi, les officines pourront désormais effectuer des réservations pour le compte de leur clientèle dans des services ambulatoires spécialisés auprès des structures publiques et conventionnées. Elles pourront aussi payer les tickets modérateurs, retirer les résultats des examens, effectuer des analyses de sang comme la glycémie, le cholestérol et les triglycérides. Enfin, elles pourront préparer des produits pour l’alimentation artificielle, des médicaments antidouleur et les livrer à domicile.
Cet accord prévoit également la possibilité pour les officines, de s’associer avec des infirmiers et des kinésithérapeutes et de les mettre à disposition de leur clientèle. En somme, la fameuse grande révolution promise l’an dernier avec la création de « super-pharmacies », est finalement devenue réalité, comme le souligne Federfarma, la fédération nationale des pharmaciens italiens. « Avec cet accord, le rôle des pharmacies devient nettement plus important car nous interviendrons désormais au niveau de la prévention et du dépistage. C’est un bien pour l’ensemble de la communauté », déclare Annarosa Racca, présidente de Federfarma, au lendemain de l’accord. Pour elle, cette décision va également permettre à l’État italien, « de rationaliser l’utilisation des ressources ».
De fait, toutes les prestations effectuées en pharmacie ne pourront pas être remboursées par la Sécurité sociale, sur la base d’un accord passé avec les régions. C’est ce qui donc va permettre à l’État italien, qui n’arrête pas de crier famine, de mieux gérer ses enveloppes. Reste à savoir si ce système conviendra aux Italiens. « Une enquête récemment commissionnée par la FOFI, la fédération des ordres des pharmaciens, a démontré que les Italiens sont prêts à payer les services désormais offerts par les officines avec leurs propres deniers », répond Andrea Mandelli, président de FOFI.
De nouveaux contrats pour le personnel.
Reste que l’enregistrement de l’acte de naissance des fameuses « super-pharmacies » risque de poser un problème contractuel au niveau du personnel. « Les pharmaciens vont devoir élargir leurs champs de compétences, dans et en dehors des officines, pour pouvoir remplir leurs nouvelles fonctions qui englobent également l’assistance à domicile », affirme le syndicaliste Antonio Vargiu. Du coup, les confédérations proposent de discuter avec Federfarma pour mettre au point un nouveau contrat prévoyant notamment des solutions ciblées pour protéger les collaborateurs et leur garantir la possibilité de se former. En parallèle, d’autres rencontres devraient être organisées avec les représentants des infirmiers. Objectif : mettre en place une grille salariale pour les infirmiers qui travailleront en pharmacie dans le cadre des prestations non remboursées par la Sécurité sociale italienne. Puis, vérifier la capacité des pharmacies en matière d’équipements spécialisés.
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