Humeur

L'obscénité au pouvoir

Publié le 08/09/2016

Article réservé aux abonnés

Un président vient d'être élu aux Philippines, il s'appelle Rodrigo Duterte et il a de très mauvaises manières. Je le trouve intéressant parce qu'il montre bien, par son comportement quotidien, ce que Donald Trump donnerait s'il entrait à la Maison Blanche. M. Duterte livre aux trafiquants de drogue une guerre à outrance, ce qui s'est aussitôt traduit par 2 000 exécutions extra-judiciaires.

Comme Trump, il s'en est pris à peu près à tout le monde, même au pape et, plus récemment, à Barack Obama qu'il a traité de « fils de pute ». Le président américain, qui, visiblement, a décidé de ne pas s'énerver pour la fin de son second mandat, s'est bien gardé de riposter avec la même vulgarité, mais il s'est demandé si la rencontre avec Duterte, prévue pour mardi, était bien utile. Je lis des commentaires selon lesquels les relations entre les Etats-Unis et les Philippines sont étroites et que, dans ces conditions, M. Obama ne devrait pas négliger le président philippin.

Cependant, il a refusé de voir son allié encombrant. Mais, s'il l'avait vu, il aurait pu le rassurer sur les vertus de sa mère défunte et, à l'occasion, lui envoyer une baffe.

Richard Liscia