• L’économie et les grands conditionnements
Comme la FSPF et l’USPO, l’UNPF crie haro sur les grands conditionnements (voir page 14 de notre dossier « Spécial économie de l’officine »). « Il y a aujourd’hui une véritable dérive qui coûte extrêmement chère à l’officine, affirme Claude Japhet. On paye deux fois l’addition qui était prévue il y a un an. Il aurait été préférable de négocier une modification de la marge comme on le souhaitait. » Au-delà de l’aspect économique, le président de l’UNPF estime que cette politique a également des conséquences sur la santé des patients, l’officinal pouvant difficilement s’assurer de la bonne observance d’un traitement lorsqu’il ne voit plus les malades que tous les trois mois. Enfin, Claude Japhet avance que les économies dégagées ne sont pas à la hauteur de celles escomptées par les pouvoirs publics : 5 à 10 %, contre les 25 % attendues.
• La loi HPST et les ARS
La loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) prévoit la création, au cours du premier semestre 2010, de nouvelles structures, les Agences régionales de santé, alias ARS. Celles-ci regrouperont les DDASS, les DRASS et autres ARH (agences régionales de l’hospitalisation). « Les pharmaciens vont devoir se familiariser avec cette nouvelle organisation, et s’y intégrer, d’autant qu’ils seront désormais représentés au niveau régional, comme tous les professionnels de santé libéraux, par des Unions régionales de professionnels de santé (URPS) », rappelle l’UNPF. Pour son président, Claude Japhet, l’Union a pris de l’avance puisqu’elle a déjà une organisation régionale. « Cela ne peut donner à l’UNPF que plus de force », estime-t-il.
• Les nouvelles missions et leur rémunération
L’UNPF maintient que la marge sur le médicament est le fondement de la rémunération du pharmacien. Quant aux services complémentaires qui pourraient être fournis dans le cadre de la loi HPST, l’organisation professionnelle estime qu’ils devront faire l’objet d’une indemnisation particulière. Mais les pouvoirs publics sont clairs : cette rémunération complémentaire doit se faire dans le champ de l’ONDAM*. Autrement dit, à enveloppe constante. D’accord, dit l’UNPF, qui propose de financer les nouveaux services sur le manque à gagner de la profession lié à la baisse des volumes, estimé à 150 millions d’euros en 2008.
• Les accords avec les complémentaires
En ce qui concerne les partenariats avec les organismes complémentaires, l’UNPF ne se montre pas favorable à la signature d’accords individuels ou collectifs avec chacune des quelque 800 mutuelles existantes. Le syndicat plaide plutôt pour l’élaboration d’un cadre général reposant sur des accords de prestations et non pas tarifaires. « Il est impossible pour un pharmacien de gérer 800 accords, chaque mutuelle pouvant avoir établi une liste de produits pris en charge différente », argumente Claude Japhet.
• L’Europe et la subsidiarité
L’UNPF se dit satisfaite et en phase avec les dernières décisions de la Cour de justice européenne concernant le capital et l’installation des officines. Mais Claude Japhet reste toutefois prudent. Car, désormais, les politiques de santé relèvent de chaque pays membre. « Notre devenir est maintenant entre les mains de l’État, notamment en ce qui concerne l’organisation du réseau, explique-t-il. Il ne nous sera plus possible de nous retrancher derrière l’Union européenne. » Il craint ainsi que, si un jour, un ministre décide d’ouvrir de façon unilatérale le capital des officines à des non-pharmaciens, la profession n’ait plus aucune voie de recours.
• Les fournisseurs et les conditions commerciales
Le syndicat appelle par ailleurs de ses vœux à une clarification des relations avec les fournisseurs. « Nous souhaitons davantage de visibilité sur nos factures des conditions commerciales qui nous sont accordées, tant au niveau du médicament remboursable que du non remboursable », indique Claude Japhet. Il demande à l’ensemble des fournisseurs, en particulier aux grossistes répartiteurs, de fournir à ses confrères une information sur les tarifs. « Nous sommes probablement une des seules professions commerciales à commander les produits sans savoir exactement à quel prix un produit nous sera facturé. »
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