« Les caisses primaires d’assurance maladie d’Auvergne-Rhône-Alpes ont effectué de nombreux contrôles, notamment sur des dispensations de bandelettes d’autosurveillance glycémique chez des patients non-insulinodépendants. Ces bandelettes sont remboursées à hauteur de 200 par an, mais les pharmaciens n’ont pas les moyens de savoir si le patient en a acheté davantage ! Il avait été conclu que les indus ne devaient pas être réclamés aux pharmaciens, mais aux patients. Or les caisses viennent les réclamer aux pharmaciens ! », s’indigne Thierry Nouvelet, président de la commission paritaire régionale et de la commission paritaire locale de la Loire. De plus, lors de la dernière commission paritaire régionale, la caisse primaire a parlé d’effectuer des contrôles sur les conditionnements trimestriels.
Problème de relations avec les caisses
« Ces conditionnements ne nous apportent aucune économie et sont un frein à la bonne observance des traitements », estime Thierry Nouvelet. Enfin, les caisses effectuent des contrôles sur les médicaments particuliers, par exemple sur les prescriptions initiales hospitalières ou sur les prescriptions réservées à des spécialistes. « La caisse nationale a envoyé un programme de contrôle et nous avions averti que nous étions contre ces contrôles, notamment sur les conditionnements trimestriels. Les contrôles sur les bandelettes ont été effectués et ont touché de nombreux pharmaciens, en particulier dans le Puy-de-Dôme et en Haute-Savoie », déplore Thierry Nouvelet. Pour lui, « c’est un problème de relations entre les caisses et les pharmaciens ».
« Nous essayons de privilégier le rapport que nous avons avec nos patients mais la caisse ne nous aide pas vraiment à assurer un bon fonctionnement. Nous en avons marre d’être entre le marteau et l’enclume ! » Pour marquer leur mécontentement, les pharmaciens USPO ont donc suspendu leur participation aux instances paritaires jusqu’à nouvel ordre.
Interrogée par le « Quotidien », la Caisse régionale n'a pas souhaité s'exprimer sur ce différend.
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