Médecins : après les cabinets fermés, la grève des télétransmissions

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Publié le 05/01/2015

Estimant ne pas avoir été entendus par le gouvernement, auquel ils demandent une réécriture de la loi de santé, notamment la mesure visant à généraliser le tiers payant, les médecins poursuivent leur mouvement de contestation en janvier. Après la fermeture des cabinets, suivie par 70 à 75 % des médecins entre le 24 et le 31 décembre selon les syndicats, ceux-ci appellent à « la grève administrative portant sur les téléservices de l’assurance-maladie (arrêts de travail en ligne, etc.) et la transmission des feuilles de soins électroniques » dès aujourd’hui. De plus, le syndicat MG-France a fixé une nouvelle journée de grève au mardi 6 janvier. Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisque la dernière revalorisation de la consultation date du 6 janvier 2011. De leur côté, les syndicats SML et Le Bloc appellent à la grève ce lundi 5 janvier. Le SML invite aussi les médecins à continuer à prendre la carte Vitale, mais en envoyant systématiquement un duplicata à l’assurance-maladie afin de créer un engorgement administratif. La FMF incite également à faire une feuille de soin au lieu de prendre la carte Vitale « lorsque cela ne pénalise pas le patient » et appelle à la grève nationale des gardes dès ce lundi 5 janvier. La CSMF souhaite, quant à elle, que les médecins envoient par voie postale tous les formulaires (accidents du travail, déclarations de médecin traitant, etc.). Elle annonce d’autres « actions coups de poing » qui seront détaillées ultérieurement. Sur France Inter ce matin, le président de la République François Hollande a déclaré « comprendre les médecins » et leur promet de faire « plus simple », « plus efficace » dans le traitement des demandes de remboursement.

Par ailleurs, les syndicats réfutent les chiffres avancés vendredi par l’assurance-maladie, qui soulignent une hausse du nombre de consultations des médecins libéraux pendant la période des fêtes, par rapport à la même période en 2013, et une affluence normale dans les services d’urgence.