• Christian Babusiaux, président de la première chambre de la Cour des comptes et président de l’Institut de données de santé : « 10, 20 et 30 milliards, c’est le déficit de la Sécurité sociale en 2008, 2009 et 2010. Une partie est un déficit structurel, tout ne vient pas de la crise. En 2008, par exemple, la branche maladie enregistre un déficit de plus de 4 milliards d’euros, ce qui veut dire que le déficit structurel est de 6 milliards. Cela dit, il faut rapporter ces 6 milliards aux 140 milliards de déficit de l’État. »
• Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général de l’AFSSAPS : « L’offre actuelle en libre accès couvre les 3/4 des situations cliniques reconnues comme adaptées à un usage en automédication avec une dispensation en accès direct. Les marchés les plus dynamiques en libre accès sont les troubles de la sphère ORL (36 %), l’addiction au tabac (17 %) les troubles cutanés (14 %), les troubles gastro-intestinaux (12 %) et la douleur (10 %). »
• Philippe Besnard, directeur officine génériques chez sanofi-aventis : « sanofi est leader sur le marché du libre accès en France et souhaite accompagner les officinaux dans ce nouvel axe. Depuis 6 mois, nous mettons en place un programme de formation avec les pharmaciens, non pas seulement sur la dispensation de nos produits, mais sur l’ensemble des produits concernés puisque nous travaillons par molécule. Le libre accès est une opportunité pour le pharmacien de prendre ou de reprendre la parole avec son client/patient via l’accompagnement. »
• Philippe Delemarre, universitaire à Clermont-Ferrand, ancien assureur mutualiste : « Notre différence avec le système public est que nous ne sommes pas des financeurs mais des assureurs, nous n’avons donc pas les mêmes préoccupations. Aujourd’hui, il va falloir répondre à la question de savoir quelles sont les données de santé qui doivent être connues par l’assureur dans le cadre de son métier. Le conseil officinal, comme la prescription de médicaments, doit entrer dans un cadre où tout le monde est gagnant : le médecin, le pharmacien, le patient et l’assureur. »
• Christine Nonnenmacher, directeur santé chez Allianz : « Les complémentaires financent des risques de santé qui se réalisent et prennent en charge des actes non remboursés par la Sécurité sociale. Nous sommes devenus, par nécessité, des payeurs sélectifs, avec des primes d’assurance complémentaires facultatives. Le client doit avoir une offre qui correspond à ce qu’il paye. Le partenariat avec le Collectif des groupements porte sur un conseil pharmaceutique dans 43 situations thérapeutiques, un conseil normé et rémunéré 5 euros HT, avec un remboursement a posteriori de médicaments figurant sur une liste évolutive qui en propose un millier. »
• Claudine Cadiou, de Swisslife Prévoyance et santé : « La prévention est essentielle, c’est pourquoi elle figure dans nos contrats depuis 2003. Notre besoin d’accès aux données patients reste, dans ce cadre, une problématique forte. Nous sommes partie prenante des expérimentations actuellement menées selon une logique anonymisée dans le traitement des données. »
• Pascal Louis, président du Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) : « Je rebondis sur les propos de Roselyne Bachelot qui nous a demandé d’être imaginatifs. Nous avons travaillé pendant quatre ans avec Allianz pour trouver un moyen de valoriser le conseil pharmaceutique et finalement signer ce partenariat au moment de la loi HPST. Concernant les objections sur le partenariat, je rappelle que ce contrat est ouvert à tous les pharmaciens, pas seulement ceux qui appartiennent à un groupement lui-même adhérent au Collectif. Aujourd’hui, 2 540 pharmaciens accompagnent à cette initiative. »
• Claude Japhet, président de l’Union national des pharmacies de France (UNPF) : « J’ai retenu trois éléments importants de l’intervention de M. Babusiaux, à savoir : ça va mal et ça va aller encore plus mal ; il y a une augmentation du reste à charge hors ALD ce qui veut dire que les assurés ont le sentiment de payer pour avoir moins ; il faut une restructuration de l’offre, ce qui passe par la structuration de l’ensemble du parcours de soins. Sachant qu’il y a 800 complémentaires en France, je me demande comment le réseau va pouvoir gérer des accords avec autant d’acteurs, sauf à voir comment s’organiser par voie conventionnelle. »
• Jean-Charles Tellier, président de la section A du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) : « Le rôle de l’assurance santé dans le parcours de soins est d’accompagner le patient. Or, l’officine devient le premier recours dans le parcours de soins. J’ai entendu dire que des non-médicaments pouvaient être remboursés avec certaines mutuelles. Je pense qu’il faut se recentrer sur le médicament. »
• Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) : « Le patient se dit qu’il sera remboursé s’il va chez le médecin et non remboursé s’il n’y va pas. Ce qui n’est pas prescrit n’est pas pris en charge. Finalement, le patient va directement chez le pharmacien lorsqu’il estime qu’il peut payer. S’il ne peut pas, il va chez le médecin, ce qui crée un embouteillage à l’entrée du cabinet médical et coûte cher à l’assurance-maladie. Tout cela doit changer. »
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