Le mélilot officinal est une plante herbacée bisannuelle, gracile, poussant en touffe sur les sols calcaires dans toute l’Europe, dotée de feuilles à trois lobes et présentant une belle hampe florale en grappe allongée jaune et parfumée. Mellifère, il fait le délice des abeilles et des ruminants. Il ne faut pas le substituer avec le mélilot blanc (Melilotus alba) à fleurs blanches ou le mélilot bleu (Trigonella caerulea) parfois mentionnés comme médicinaux.
Les anciens lui attribuaient des usages très variés à commencer par un manuscrit copte d’Égypte qui signale son intérêt dans les maladies des testicules alors que Galien (IIe siècle) en médecine grecque dit, qu’en cataplasme, il ramollit les abcès et soulage les céphalées. Au Moyen Âge en médecine arabo-persane, il était réputé agir sur les douleurs gastriques et les tumeurs du foie et du pancréas. Plus récemment, au XIXe siècle, la médecine populaire l’employait en collyre dans les conjonctivites et en infusion dans les douleurs abdominales. Pour sa part, Cazin le recommandait pour calmer les fureurs de l’ivresse. Ce n’est qu’au XXe siècle qu’il est prescrit dans les insuffisances veineuses et lymphatiques des membres.
Veinotonique, lymphotonique et anti-inflammatoire
Les sommités fleuries renferment du mélilotoside qui se transforme en coumarine ainsi que des flavonoïdes et des acides phénols. Le séchage doit être bien réalisé car une contamination fongique pourrait transformer les coumarines en dicoumarol doté d’effets anticoagulants dangereux pour l’homme et le bétail.
Le mélilot a trois propriétés : veinotonique, lymphotonique et anti-inflammatoire. Il est donc indiqué pour les insuffisances veineuses et lymphatiques qui se traduisent par des sensations de jambes lourdes ou des douleurs, et pour les hémorroïdes car l’action anti-inflammatoire est un atout. On le conseillera également dans les lymphœdèmes après curage ganglionnaire.
Ces propriétés ont été validées chez l’animal par des tests in vivo et in vitro et des études cliniques.
Une action stimulante physique a été montrée chez le rat avec un extrait aqueux et, récemment une activité hypotensive chez le rat avec un extrait butanolique.
Le mélilot est à conseiller en herboristerie ou en phytothérapie sous des formes galéniques pharmaceutiques.
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