Questions sur ordonnance

Mme Paulette T., 38 ans

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Publié le 01/06/2015

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Voici trois mois que Mme T. est traitée pour urticaire chronique. Les tests allergologiques et les examens plus généraux n’ont pas permis d’en trouver l’étiologie, qu’il convient probablement de ramener simplement au stress. Les signes cliniques restent superficiels : il n’y a pas trace d’angio-œdème, mais elle vit avec angoisse l’apparition et la migration des papules urticariennes rougeâtres, stigmatisantes et prurigineuses, répandues sur les épaules, le décolleté, le bas du visage et les sourcils. Elle a été traitée jusqu’alors par cétirizine (Virlix 10 mg 1 cp le matin) pendant un mois puis par ébastine (Kestin 10 mg 1 cp le matin) sans succès. Le dermatologue a prescrit ce jour une bithérapie antiallergique.

Quels sont les principes actifs ?

Le traitement de troisième intention associe :

Un antihistaminique anti-H1 non-anticholinergique (seconde génération) peu sédatif, proche de la cétirizine et de l’ébastine : la desloratadine (Aérius). Ce type d’anti-H1 constitue un traitement de choix de l’urticaire chronique : prescrit en monothérapie, il permet généralement de contrôler l’affection. Les molécules sont équivalentes, mais il peut arriver que l’une se révèle active alors que la maladie aura résisté à une autre malgré un traitement continu et une bonne observance : il est pertinent d’en tester plusieurs en cas de résistance.

Un antihistaminique anti-H1 à composante anticholinergique (première génération) : la méquitazine (Primalan). Sédatif, ce médicament est administré le soir, avant le coucher. Cette stratégie a l’avantage de favoriser le sommeil, et de limiter le risque de somnolence diurne. Ce type d’anti-H1 peut induire une sécheresse muqueuse, de la constipation, une mydriase avec trouble de l’accommodation, voire une confusion mentale. Il est contre-indiqué en association avec d’autres anticholinergiques ainsi qu’en cas de glaucome par fermeture de l’angle ou de risque de rétention aiguë d’urine.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Oui : l’ordonnance ne mentionne pas le dosage de Primalan. Contacté par le pharmacien, le médecin précise qu’il s’agit de comprimés à 10 mg.

Et les posologies ?

Elles sont correctes.

Votre conseil

Éviter les facteurs environnementaux aggravants ou déclenchant l’urticaire lorsqu’ils sont connus : froid, soleil, allergène(s) s’il s’agit d’une urticaire de contact, aliments riches en histamine ou histaminolibérateurs, prise de certains médicaments notamment an automédication (aspirine ou autres AINS, etc.).

La méquitazine, en raison de sa structure phénothiazine, expose à un risque d’agranulocytose : Mme T. devra prévenir le médecin an cas d’infection ou de fièvre inexpliquée.