Je ne sais pas si je peux vous faire partager ce sentiment, mais le mois de novembre ne m’inspire guère. Il soulève en moi une si grande mélancolie que j’ai presque renoncé à écrire ce billet hebdomadaire, ce qui, j’en conviens, n’est pas une catastrophe. En novembre, en effet, il ne se passe jamais rien. Il ne fait sûrement pas chaud, mais pas trop froid non plus, il n’y a pas de vacances en vue, pas de longs week ends ni de ponts, et une sorte de diminution de la sensibilité qui nous rend tous moins réceptifs aux effets de la crise, des tragédies mondiales, de ce que l’on appelle les événements et dont les gens se lassent en novembre avant de fêter la fin de l’année. Une poésie anglaise dit à peu près « no rain, no sun, no cold no warmth, November! ». Faut-il zapper novembre ? La douceur du temps n’incite pas à l’hibernation. Nos dirigeants seraient bien avisés de nous guérir de notre langueur et de nous rendre notre tonus en nous annonçant une baisse des impôts tous les mois de novembre.
Humeur
No vembre
Publié le 27/11/2014
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RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3135
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