Une pharmacie a été victime du déferlement de violences à Paris, samedi après-midi. Une grande partie du stock de l'officine a été détruite. La titulaire est sous le choc.
Imane Bodinier-El Ballack a échappé de peu à la terreur qui s’est abattue samedi sur son officine de l’avenue de la Grande-Armée, à un jet de pavé de l’Arc de Triomphe à Paris. En fin d’après-midi, alors que les « gilets jaunes » refluent dans cette avenue, fracassant des vitrines, incendiant la devanture d’un restaurant, arrachant les ordinateurs et les écrans du magasin d’optique voisin, la titulaire ferme prestement son officine.
Ironie de l'histoire, le samedi 24 novembre, lors de la première manifestation, elle avait proposé des masques et du sérum physiologique aux manifestants incommodés par les gaz lacrymogènes. Cela n’empêchera pas le samedi suivant que d’autres personnes donnent l’assaut et éventrent sa vitrine. Ces casseurs parviennent ainsi à pénétrer dans la pharmacie. Après avoir neutralisé la caméra de surveillance, ils saccagent sauvagement l’officine, « balancent les présentoirs par terre », vident les étagères et tentent même de mettre le feu à des cartons. « Je ne pourrai bien entendu plus remettre en vente tous les produits et les médicaments qui ont été piétinés », déclare la pharmacienne, qui déplore une perte considérable de son stock.
C’est un spectacle de désolation, d’une violence inouïe, « de guerre même », diront la titulaire et son frère, originaire du Liban, qui y ont vécu le conflit. Imane Bodinier-El Ballack, abattue, ne comprend toujours pas l’injustifiable, pourquoi les casseurs s’en sont-ils pris à une pharmacie, un espace de santé ? « On ne s'attaque pas à une pharmacie », répète à plusieurs reprises la titulaire qui a porté plainte. La police judiciaire et la police scientifique sont à l'œuvre depuis deux jours dans l'officine afin de relever les traces laissées par les casseurs.
De part et d’autre de l’officine, inscrit en lettres jaunes, un slogan assène : « pillage = partage des richesses », tandis qu’un autre met en garde : « Yellow is a new Black Block » (Jaune est un nouveau Black Block, du nom donné aux groupes éphémères d’activistes violents N.D.L.R.).
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