Une expertise menée sur les substances remplaçant les phtalates dans les jouets ne met pas en évidence de risques particuliers pour la santé des nourrissons et des jeunes enfants. Toutefois, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) recommande qu’une évaluation soit menée avant la mise sur le marché de toute nouvelle substance.
Le cyclohexane-1,2-dicarboxylate de diisononyle (DINCH), le téréphtalate de bis- (2-éthylhexyle) ou DEHTP, l’acétylcitrate de tributyle (ATBC), et le diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB), quatre substances destinées à remplacer les phtalates dans les jouets et équipements de puériculture (bavoirs, sucettes et anneaux de dentition), ont été passés au crible par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) sur leurs effets d’irritation ou de sensibilisation cutanée, mutagènes, cancérogènes, génotoxiques ou reprotoxiques.
En l’état actuel des connaissances, ils ne présentent pas d’incidences notoires sur le développement de l’enfant dans ses périodes critiques (période périnatale, petite enfance). Le plastique étant le premier matériau à être mis en bouche par les enfants de 0 à 36 mois, ces essais ont porté sur l’exposition orale via la salive ou l’ingestion directe d’une partie du jouet.
Dans ces deux hypothèses, deux mécanismes de transfert de substances peuvent intervenir « soit par la diffusion et la dissolution, soit par la salive, soit par le suc gastrique », note l’ANSES, qui précise que l’exposition est dépendante de phénomènes d’usure. L’expertise a donc étudié la migration de ces substances dans un simulant de salive, puis sur une mesure de l’activité endocrinienne du liquide de migration.
Pour une cinquième substance, le di-2-éthylehexyle isophtalate (DOIP), l’évaluation n’a pu être conduite, faute de données disponibles. En l’absence de connaissances sur sa toxicité, l’ANSES recommande donc de ne pas utiliser d’articles en matière plastique en contenant. De manière plus générale, l’ANSES préconise qu’une évaluation des risques soit systématiquement effectuée « avant toute mise sur le marché de nouvelle substance entrant dans la composition des plastiques utilisés dans les jouets et équipements destinés aux enfants ».
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