Pénurie de carburant : les pharmaciens sont-ils prioritaires ?

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Publié le 24/05/2016

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Crédit photo : AFP

Depuis quelques jours, le blocage de raffineries et de dépôts de carburant génère des tensions d'approvisionnement en carburant dans les stations-service de plusieurs départements, en particulier dans le nord et l'ouest de la France.

Des difficultés d'approvisionnement accentuées par le comportement d'automobilistes qui « complètent systématiquement les réservoirs de leurs véhicules dès lors qu'ils ont connaissance qu'une station-service est réalimentée », comme le souligne la préfecture de la zone de défense et de sécurité de l'ouest.

Selon Laurent Michel, directeur général de l'Énergie et du Climat au ministère de l'Environnement, certains détaillants ont enregistré ce week-end une consommation « trois fois supérieure à la moyenne ».

La situation, qui tend à s'étendre, inquiète certains confrères. Si le carburant vient à manquer, pourront-ils se rendre jusqu'à leur officine ? Et pourront-ils encore être livrés par leur grossiste ? Les préfectures prennent la menace au sérieux.

Le préfet du Nord a ainsi décidé de réquisitionner 11 stations-service, jusqu'à ce soir minuit, afin d'assurer le ravitaillement des véhicules des services prioritaires dont font partie, selon l'administration nordiste, ceux des pharmaciens d'officine et ceux transportant des produits pharmaceutiques vers les officines.

Dans le Calvados, la préfecture a pour sa part pris un arrêté limitant la vente de carburant aux services prioritaires à 30 euros par véhicule léger et 50 euros par poids lourd, à compter du lundi 23 mai. Toutefois, dans ce département, cette mesure ne bénéficie pour le moment qu'aux grossistes répartiteurs et aux pharmaciens hospitaliers. Les officinaux, comme les autres habitants du Calvados, sont limités à 20 euros par plein.

Quoi qu’il en soit, la situation évoluant rapidement dans le pays, il est recommandé de se renseigner auprès de sa préfecture avant de se rendre à la pompe.