Les tensions d’approvisionnement en carburant se font encore sentir un peu partout en France. Et la crainte des pharmaciens de ne pouvoir se déplacer jusqu’à leur officine ou de ne plus pouvoir être livré en médicaments augmente un peu plus chaque jour.
Cependant, pour l’heure, le délégué général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP), Emmanuel Déchin, indique ne pas avoir eu connaissance de quelconque annulation de livraisons. Mais la situation peut changer, ajoute-t-il, très prudent, soulignant que la pénurie de carburant peut aussi compromettre l’approvisionnement des répartiteurs en spécialités pharmaceutiques.
Quoi qu’il en soit, Emmanuel Déchin, assure que chaque grossiste-répartiteur met tout en œuvre pour continuer d’assurer l’acheminement des médicaments dans les officines, même s’ils doivent parfois « se débrouiller ».
En effet, dans les départements où les stations-service sont réquisitionnées par le préfet, il n’y a pas de problème particulier, les camions de livraison des répartiteurs faisant partie des véhicules prioritaires. En revanche, dans les autres départements, c’est un peu plus compliqué, tout en sachant que certains établissements disposent de réserves de gasoil.
Hier, un peu plus de 40 % des stations-service de la région parisienne étaient en difficulté. Mais dans d’autres régions, la situation semble s’améliorer, explique un porte-parole du secrétariat d’État aux Transports. L'ensemble des préfets du grand ouest vont lever leurs arrêtés de restriction d'approvisionnement en carburant.
Selon la préfecture de défense de la zone ouest « la plupart des raffineries ou des dépôts » (du grand ouest), et notamment dans les régions Bretagne et Normandie, « fonctionnent et sont libres d'accès ». Pourtant, « un certain nombre de stations-service rencontrent toujours des difficultés », essentiellement liées au « comportement des consommateurs qui complètent systématiquement les réservoirs de leurs véhicules » et « entraînent de fait un assèchement rapide des quantités stockées ».
Avec l’AFP.
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