Pour la première fois, une étude s’est penchée sur les conditions de stockage et d’utilisation des pesticides et des insecticides à domicile. Une évaluation alarmante sur l’exposition des populations à ces produits, pour certains interdits.
Les ménages français détiennent encore trop fréquemment des pesticides et des insecticides à usage intérieur. C’est le constat établi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) à l’issue de son étude « Pesti'home » portant sur 1 507 ménages et 5 408 produits répertoriés, les substances actives les plus fréquentes étant la tétraméthrine et la perméthrine. Il s’agit de produits contre les nuisibles (insectes, rongeurs, parasites du bois…), de traitements des plantes intérieures ou extérieures contre les champignons et les herbes indésirables, ainsi que certains antiparasitaires (antipoux, antiacariens et anti- puces ou tiques pour chiens et chats, etc.).
Trois ménages sur quatre déclarent avoir utilisé au moins un produit au cours de l’année. Et plus d’un quart d'entre eux avaient au moins un produit de protection des plantes interdit la vente, qu'ils stockaient depuis longtemps. Les propriétaires de maison individuelle et retraités comptent parmi les plus gros consommateurs.
Les produits les plus utilisés sont les insecticides : 84 % des ménages ayant utilisé des pesticides ont employé des insecticides dans l’année. Ce sont principalement des biocides utilisés contre les insectes volants (40 % des ménages) et les insectes rampants (28 %), et des médicaments vétérinaires pour lutter contre les parasites des animaux de compagnie (61 % des ménages ayant un animal domestique). La moitié des utilisateurs d’insecticides en utilisent au moins 3 fois par an.
L’ANSES souligne également que peu de ménages prennent des précautions dans l’emploi de ces produits (gants, masques, aération des pièces…), dans 60 % des produits non utilisés ou périmés sont jetés dans la poubelle.
Enfin, en ce qui concerne les antiparasitaires pour les animaux domestiques et les médicaments vétérinaires, les résultats de l’étude Pesti’home montrent que le mésusage de certains produits à usage externe expose les utilisateurs. L’ANSES appelle notamment les pharmaciens d’officine vendant ces produits à insister auprès des propriétaires d’animaux domestiques pour que les conditions d’application soient respectées (voir index des médicaments vétérinaires autorisés en France).
En outre, l’agence sanitaire suggère que des affiches délivrant des messages ciblés et simples (pictogrammes) soient apposées dans les salles d’attente des cabinets vétérinaires et dans les pharmacies d’officine : « port de gants au moment de l’application du produit, aération après traitement, ne pas laisser les animaux qui viennent d'être traités dormir avec leurs maîtres, surtout avec les enfants… ».
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